En fin d'année dernière, paraissait une imposante série de six disques inédits de Philippe Cauvin. Une forme de record pour quelqu'un qui n'avait publié que trois disques à ce jour ! Couvrant une période allant de 1978 à 2015, ces six volumes récapitulent les différentes "voies" prises par le compositeur, d'abord en parallèle de son travail dans Uppsala (de 1977 à 1986) puis en solo, duo ou en groupe sous diverses formules malheureusement restées, le plus souvent, confinées dans la région Aquitaine.
Il s'agit, pour cinq disques, de témoignages, enregistrés avec les moyens du moment, parfois limités, mais ayant été restaurés au maximum des possibilités techniques. Avec le recul, c'est évidemment rageant qu'aucun de ces projets n'ai pu aboutir sous une forme plus définitive mais cela ne retire rien à l'intérêt d'une telle masse d'archives !
Voici donc quelques pistes pour partir à la découverte d'un univers musical personnel et unique et, afin de vous en faciliter la visite, nous ne respecterons pas tout à fait l'ordre voulu par le musicien...
CD 4 Frôlements
Ce volume est celui qui couvre la plus large période, puisqu'allant de 1978 à 1994 avec des sources de natures différentes : concerts intimes ou en grande salle, studio, maquettes, musiques de film... Complément parfait des Climage et Memento parus dans les années 80, Frôlements multiplie les clefs d'entrée dans l'univers musical du girondin : pièces pour guitare ou plus orchestrales, chant imaginaire ou texte en français, fragilité de la voix solo ou choeurs oniriques, "chansons" ou pièces plus "défricheuses"... tout en permettant de mesurer l'évolution musicale du musicien, ici souvent en compagnie de Serge Korjaveski aux claviers. Diversifié dans son expression, ainsi que que dans son inspiration, Frôlements est construit tel un jeu de pistes, confrontant époques, instrumentations, pièces inédites et versions "alternatives" de classiques du compositeur (Vertiges, Coste et Jukka, Automne). On aurait pu craindre une certaine incohérence, un aspect "catalogue" or rien de tel ici. C'est passionnant de bout en bout et il aurait vraiment été dommage que de tels documents disparaissent avec le temps. Evidemment indispensable pour ceux qui ont aimé Climage et Memento.
CD 2 Philippe Cauvin Groupe
De 1986 à 1988, suite à la dissolution d'Uppsala après une ultime tentative de virage "rock", le guitariste s'est produit au sein de ce quartet atypique : guitare classique, guitare synthé, claviers et batterie. Ne s'étant exposé qu'en Aquitaine, cette formule sera pour beaucoup une découverte même si une chronique dans feu Intra-Musiques avait pu aiguiser l'intérêt des afficionados. 30 ans après, la découverte est de taille sur le plan musical avec les rares traces d'une formation qui proposait une musique ambitieuse et aérienne. Le lien avec Uppsala ne me semble pas si évident tant ce projet est entièrement au service de la vision musicale de Philippe Cauvin. Les titres issus des albums précédents sont transfigurés avec de magnifiques orchestrations lumineuses dans lesquelles chaque musicien occupe une place déterminante. La fluidité du quartet est assez phénoménale et permet à l'univers du guitariste de s'exprimer pleinement, d'une manière lyrique et tourbillonnante franchement emballante. Le groupe ayant peu enregistré (il ne s'agit que de bandes de travail à la qualité pas toujours optimale), Philippe Cauvin a inclus quelques pièces réalisées en solitaire (Guitares, Chant, Percussions, Claviers) prévues à l'origine pour le cinéma. Enregistrées en 1986, et relevant de la même inspiration, elles s'intégrent très naturellement au sein des pièces jouées en groupe. Voilà de quoi avoir bien des regrets trente ans après car le Philippe Cauvin Groupe est hélas arrivé au pire moment et s'est confronté au dédain des années 80. Mon CD préféré de la série, indispensable pour les "fans" du guitariste mais que ceux qui ont les oreilles "ouvertes" ne se privent pas de découvrir cet univers si prenant.
CD 3 Des Mots sur des Notes
La fin des années 80 est terrible pour les artistes "hors-normes". L'industrie du disque s'est concentré économiquement, les disquaires disparaissent et la normalisation est partout. Les circuits alternatifs de concerts issus des années 70 se sont volatilisés en quelques années. Sur la proposition de Bernard Dauman (producteur cinématographique), le guitariste s'attelle, durant deux années, à l'écriture de cinquante "chansons d'Art" (treize ont été retenues ici) sans doute dans l'espoir de sortir de l'ornière du temps et de rendre sa musique plus accessible. Le projet ne s'est, évidemment, jamais concrétisé et ce sont des maquettes sont sont présentées ici. Alors parlons des choses qui fâchent : le minutage (4mn en moyenne), le son de l'époque et ses boites à rythmes envahissantes, le formatage de l'ensemble... La première écoute s'avère être assez déconcertante. C'est en y revenant plusieurs fois qu'on s'extrait peu à peu de la première impression pour rentrer dans ces ces treizes "chansons" atypiques. Côté textes, Maité Dallet s'est, en fait, basée sur les onomatopées originales pour construire des paroles empreintes de l'univers du musicien et force est de reconnaître que cela fonctionne ! Côté chant, Cauvin se positionne ici clairement comme un "chanteur", d'une voix affirmée assez peu habituelle chez lui. Mais chassez le naturel... car outre le chant solo "normal", de nombreuses pistes vocales "'secondaires" jalonnent ces chansons comme autant d'indices sur son auteur, qui laisse ainsi sa signature de compositeur. Au fil des écoutes, on se prend à se laisser aller à un véritable jeu de pistes : solis rageur à la Uppsala, tourneries de guitare caractéristiques, choeurs lyriques et décalés... Chaque chanson récèle de véritables trouvailles à l'exception de "J'ouvre des bras" qui apparait, en comparaison des autres pièces, bien pauvre. On en regrette finalement que ce projet n'ai pu être achevé avec une véritable production car le résultat aurait été sans nul doute assez surprenant. Un CD qui demande du temps pour en saisir les subtilités, et le sens, mais qui prend sa place, certes "différentes", aux côtés des autres volumes de cette série.
CD5 Philippe Cauvin Except
Ce cinquième volume est consacré au "retour" du guitariste dans les années 2000 avec un trio à la composition rare : guitare & chant, batterie, vibraphone, marimba, flute. Capté "live" en Mars 2008 à Bordeaux, Except permet de suivre le cheminement musical du compositeur : retour à l'acoustique et un glissement progressif vers un jazz contemporain de belle facture. Le groupe privilégie les mouvements d'ensemble aux velléités solistes et propose une musiques de "couleurs" où il est parfois difficile de distinguer compositions et improvisations. Le jeu de Pascale Martinez est pour beaucoup dans la signature sonore du Trio, véritable ossature de la musique proposée ici. C'est donc à une nouvelle mutation de l'univers musical du guitariste à laquelle on assiste, dans l'univers intimiste d'un club. Une mention particulière pour Lulu Bret, le batteur, qui joue avec finesse et musicalité dans un contexte qui demande une grande écoute et un dosage certain... Dommage que la prise de son, au demeurant très correcte, soit un peu distante. Il faut ainsi, parfois, s'y reprendre à plusieurs fois pour capter certaines nuances un peu trop noyées dans une reverb trop présente. A l'exception d'une pièce, le répertoire est constitué de titres inédits qui illustrent l'évolution stylistique du compositeur dont on retrouve bien entendu la "patte" et, plus encore, quand le chant apparaît, sous diverses formes. C'est pourtant par un titre "bonus" (enregistré en studio en 2015), que s'ouvre l'album, à l'origine une composition pour guitare interprétée ici par Pascale Martinez seule avec ses marimbas et vibraphone. Claire Obscure est une pièce assez obsédante, très climatique qui ouvre des perspectives assez différentes dans la musique de Philippe Cauvin.
CD1 Nu
Premier volume de cette série, Nu est le "suite" naturelle de Voie Nacrée, l'album du retour de Philippe Cauvin paru en 2014. Enregistré à l'occasion du concert donné au Rocher de Palmer le 22 Octobre 2014 (voir ICI le compte-rendu de cette soirée afin de ne pas me répéter trop...), le disque reprend une grosse partie du concert avec deux "bonus" enregistrés à l'occasion de la résidence du guitariste à Cenon. Le recul qu'induit le rapport à une musique gravée, et donc définitive, modifie forcément la perception de l'auditeur par rapport au moment du concert. Je ressens ici plus de fluidité que sur place, moins de cassures même si le propos est toujours extrème dans cette recherche de liberté pleine et entière. Nu est, en cela, le résultat d'un étonnant parcours que ces cinq disques éclairent d'un jour nouveau : s'affranchir de toute contingence stylistique pour créer une musique de l'Instant, entre musique et sons...
CD6 Jordan Cauvin Guitarvision
Dernier volume de cette série, Guitarvision est un peu à part puisque Philippe Cauvin n'y apparait qu'en tant que compositeur, son fils cadet, Jordan, officiant, de belle manières, aux diverses six cordes. La musique est purement instrumentale ce qui, l'air de rien, modifie sacrément la donne. En effet, la signature sonore de l'univers "cauvinal", quelques soient les époques, a toujours reposé en partie sur le travail vocal et sa spécificité ô combien reconnaissable. La musique s'est trouve donc forcément quelque peu "normalisée" par rapport à l'originale. Ce qui induit un changement de perspectives dans l'approche de ce qui est proposé tant il serait vain d'y chercher ce qui n'y est pas. On se concentrera donc sur le subtil travail d'arrangement des différentes pièces proposées ce qui permet d'ouvrir sur d'autres paysages sonores. Jordan Cauvin développe une belle fluidité dans un jeu parfois un peu "jazzifiant", notamment à l'électrique. Les versions sont d'une belle lisibilité en mettant en valeur les diverses mélodies, parfois sous-jacentes dans les versions originelles. S'appropriant avec goût l'oeuvre paternelle, Jordan Cauvin fait preuve d'une belle musicalité et d'une maturité assez étonnante pour un premier disque. à la fois respectueux du leg paternel tout en y ouvrant de nouvelles voies.
On l'aura compris cette série est particulièrement dense, d'où le temps nécessaire pour en appréhender chaque volume et ses richesses (NDR : et d'en faire la chronique ! ). Le parcours de Philippe Cauvin est unique et exigeant, surprenant toujours et, le fait qu'il ait choisi sa musique "actuelle" comme premier volume montre bien que ce qui pourrait être interprété comme une forme d'héritage, est tourné vers le futur d'un cheminement en devenir... On a hate de découvrir la suite !
Zeuhl forcément mais aussi autour, ailleurs et surtout libre de toutes chapelles... Vidéos, sons, archives... le meilleur est à venir... ici ! Definitely Zeuhl but all around it too, elsewhere and above all free from all clans… Videos, sounds, archives … the best is to come… here !
mardi 20 décembre 2016
lundi 12 décembre 2016
Joyeux anniversaire Stella !
Il n'aura échappé à personne qu'aujourd'hui Stella fête ses 20 ans (+ quelques jours...). Alors, pour tout ce qu'elle a fait, fait et fera pour Magma et donc pour nous, bon anniversaire !
Sans oublier notre relation amicale et technique pour ce (nos) blog(s), pour sa disponibilité, sa générosité, sa voix cristalline et tant d'autres choses...
Sans oublier notre relation amicale et technique pour ce (nos) blog(s), pour sa disponibilité, sa générosité, sa voix cristalline et tant d'autres choses...
Photos : 4 mai 2012, balance, Argenteuil.
dimanche 11 décembre 2016
Magma à Rennes ce Samedi 26 Novembre
Presque trois ans après, nous voici, à nouveau, montés à l'Etage voir Magma. La salle est toujours aussi désagréable, un couloir sans âme où il fait déjà très chaud alors que le public n'est pas encore totalement là. Etat d'urgence oblige, fouille à l'appui, nous rentrons... Nostalgie de ces années, passées trop vite avec le recul, où nous pouvions entrer librement mais les temps ont changé... Mais je me souviens néanmois du J7 des forces de l'ordre à côté du Cinéma le Paris en Novembre 1978...
La salle se remplit doucement et se remplit encore... pas de doute il y a plus de monde qu'il y a trois ans, dans les 900 spectateurs, à la "louche". Saluons, au passage, la fidélité de Garmonbozia qui programme Magma régulièrement depuis 2000...
Le groupe n'est plus tout à fait le même depuis son dernier passage dans la capitale bretonne, Jérome Martineau et Rudy Blas (le régional de l'étape pour les amateurs de Tour de France) ayant rejoints les rangs de la Zeuhl Wortz, chacun dans un contexte différent et avec sa personnalité, tels deux pôles apparemment opposés dans leurs attitudes scéniques mais finalement complémentaires. Du répertoire du concert de 2013 il ne reste que l'inamovible MDK toujours attendu par un public où les générations se mèlent toujours autant. Un fait notable cependant : les "metalleux" plus nombreux qu'à l'accoutumée en ces terres bretonnes ! Un effet du Hellfest peut être ? (voir ICI une chronique du concert de samedi sur un site dédié...).
Depuis Février, Magma débute son concert parTheusz Hamtaahk qui avait déserté le répertoire du groupe depuis 2003 à l'exception de la première semaine "mythique et légendaire" au Triton en Juin 2005. Le groupe fait preuve d'une belle cohésion alors que les changements se sont succédés ces
derniers mois. Dans les séquences "calmes", le vibraphone de Benoît Alziary, souvent rejoint par la guitare, installe de belles ambiances. Hervé Aknin s'est bien emparé de ce morceau certes épique mais néanmoins délicat dans les successions de séquences très différentes. Mais quand le "rite" survient et que la voix de Christian Vander prend possession de l'espace et répond à celle de Hervé, la magie Zeuhlienne agit... On a beau connaître le morceau par coeur, sous ses différentes moutures de 1972 à maintenant, il y a toujours des surprises : ici des ambiances de vibraphone, là des climats de guitare et quelques déclenchements de "machines", via une petit boitier, par Stella. Le morceau, exigeant, n'est pas le plus gratifiant pour les deux nouveaux arrivés mais il permet, néanmoins, de se rendre compte de la somme de travail qu'ils ont abattu tous deux. Jérome Martineau serait-il le premier pianiste de Magma à jouer debout ? En tous cas, il bouge tout le temps, avec une belle énergie, une présence indéniable pour tenir la barraque et il rompt même avec la tradition du Fender Rhodes... Un concert Magma sans Rhodes, jamais vu ! Rudy Blas est plus effacé, sobre, appliqué. Autant Jim Grandcamp se situait dans une signature sonore preque "Gorgoesque", autant Rudy se place dans la droite ligne du jeu de James. Il a déjà une bonne présence sonore dans le groupe, il lui reste cependant à acquérir un peu d'aisance mais le fait de jouer là dans "sa" ville lui a certainement mis une pression supplémentaire. Zombies achève puissamment un premier set mené tambour battant. A propos de tambour, notons que le nouvelle batterie de Christian Vander me donne l'impression de sonner largement mieux que la précédente qui commencait, sans doute, à accuser le poids des années... et des coups ! Le son de grosse caisse est ainsi beaucoup plus présent que ces dernières années et le batteur semble prendre plaisir à dompter sa nouvelle monture...
Après une pause plus longue qu'annoncée, ce sont les premières notes de MDK qui emplissent la salle rennaise. Cela fait quatre ans que le morceau est "revenu" dans le répertoire de Magma, sous une forme achevée qui ne connaît plus trop de mutations, l'oeuvre étant désormais définitive. Une version maîtrisée donc, saluée par le public comme il est de coutume, public qui accueillera chaleureusement le chorus de voix de Christian Vander. La manière dont ce dernier parvient à renouveler l'exercice est assez prodigieuse. Un moment intense, magique et fragile qui rassemble les différentes veines du compositeur tant on est proche ici des chorus coltraniens d'Offering...
Autre moment d'émotion avec la présence, à la demande de Stella, de James Mc Gaw, venu en voisin, lors de la présentation des musiciens. C'est avec une version assez "libre" et "ouverte" de Kobaïa que le concert s'achève, permettant aux solistes de s'exprimer et de rappeler combien cette musique provient aussi du jazz...
Il faudra désormais attendre les deux concerts exceptionnels à l'Olympia pour revoir le groupe, dans un contexte certes différent ! Sans oublier une tournée française au printemps qui laisse présager du meilleur.
La salle se remplit doucement et se remplit encore... pas de doute il y a plus de monde qu'il y a trois ans, dans les 900 spectateurs, à la "louche". Saluons, au passage, la fidélité de Garmonbozia qui programme Magma régulièrement depuis 2000...
Le groupe n'est plus tout à fait le même depuis son dernier passage dans la capitale bretonne, Jérome Martineau et Rudy Blas (le régional de l'étape pour les amateurs de Tour de France) ayant rejoints les rangs de la Zeuhl Wortz, chacun dans un contexte différent et avec sa personnalité, tels deux pôles apparemment opposés dans leurs attitudes scéniques mais finalement complémentaires. Du répertoire du concert de 2013 il ne reste que l'inamovible MDK toujours attendu par un public où les générations se mèlent toujours autant. Un fait notable cependant : les "metalleux" plus nombreux qu'à l'accoutumée en ces terres bretonnes ! Un effet du Hellfest peut être ? (voir ICI une chronique du concert de samedi sur un site dédié...).
Depuis Février, Magma débute son concert parTheusz Hamtaahk qui avait déserté le répertoire du groupe depuis 2003 à l'exception de la première semaine "mythique et légendaire" au Triton en Juin 2005. Le groupe fait preuve d'une belle cohésion alors que les changements se sont succédés ces
derniers mois. Dans les séquences "calmes", le vibraphone de Benoît Alziary, souvent rejoint par la guitare, installe de belles ambiances. Hervé Aknin s'est bien emparé de ce morceau certes épique mais néanmoins délicat dans les successions de séquences très différentes. Mais quand le "rite" survient et que la voix de Christian Vander prend possession de l'espace et répond à celle de Hervé, la magie Zeuhlienne agit... On a beau connaître le morceau par coeur, sous ses différentes moutures de 1972 à maintenant, il y a toujours des surprises : ici des ambiances de vibraphone, là des climats de guitare et quelques déclenchements de "machines", via une petit boitier, par Stella. Le morceau, exigeant, n'est pas le plus gratifiant pour les deux nouveaux arrivés mais il permet, néanmoins, de se rendre compte de la somme de travail qu'ils ont abattu tous deux. Jérome Martineau serait-il le premier pianiste de Magma à jouer debout ? En tous cas, il bouge tout le temps, avec une belle énergie, une présence indéniable pour tenir la barraque et il rompt même avec la tradition du Fender Rhodes... Un concert Magma sans Rhodes, jamais vu ! Rudy Blas est plus effacé, sobre, appliqué. Autant Jim Grandcamp se situait dans une signature sonore preque "Gorgoesque", autant Rudy se place dans la droite ligne du jeu de James. Il a déjà une bonne présence sonore dans le groupe, il lui reste cependant à acquérir un peu d'aisance mais le fait de jouer là dans "sa" ville lui a certainement mis une pression supplémentaire. Zombies achève puissamment un premier set mené tambour battant. A propos de tambour, notons que le nouvelle batterie de Christian Vander me donne l'impression de sonner largement mieux que la précédente qui commencait, sans doute, à accuser le poids des années... et des coups ! Le son de grosse caisse est ainsi beaucoup plus présent que ces dernières années et le batteur semble prendre plaisir à dompter sa nouvelle monture...
Après une pause plus longue qu'annoncée, ce sont les premières notes de MDK qui emplissent la salle rennaise. Cela fait quatre ans que le morceau est "revenu" dans le répertoire de Magma, sous une forme achevée qui ne connaît plus trop de mutations, l'oeuvre étant désormais définitive. Une version maîtrisée donc, saluée par le public comme il est de coutume, public qui accueillera chaleureusement le chorus de voix de Christian Vander. La manière dont ce dernier parvient à renouveler l'exercice est assez prodigieuse. Un moment intense, magique et fragile qui rassemble les différentes veines du compositeur tant on est proche ici des chorus coltraniens d'Offering...
Autre moment d'émotion avec la présence, à la demande de Stella, de James Mc Gaw, venu en voisin, lors de la présentation des musiciens. C'est avec une version assez "libre" et "ouverte" de Kobaïa que le concert s'achève, permettant aux solistes de s'exprimer et de rappeler combien cette musique provient aussi du jazz...
Il faudra désormais attendre les deux concerts exceptionnels à l'Olympia pour revoir le groupe, dans un contexte certes différent ! Sans oublier une tournée française au printemps qui laisse présager du meilleur.
vendredi 9 décembre 2016
Euro-Rock Press vol.71
Fidèle au rendez-vous, notre magazine japonais préféré traite donc dans ce numéro de l'année 2009, et plus spécifiquement de sa seconde partie en trois pages. A noter également : une chronique du DVD Nihao Hamtaï.
lundi 5 décembre 2016
Vingt ans, c'est un bel âge pour un quadra !
Et oui, il ne vous aura pas échappé que le "nouveau" Magma fête ses vingt ans aujourd'hui. D'une certaine manière, le Endless Tour vient aussi célébrer ce renouveau à travers la planète.
Cela avait commencé le 5 décembre 1996 à Marseille, cité qui a volé la primeur à Strasbourg, ville qui aurait du ouvrir le bal le 3 décembre, mais, une grève des routiers en a décidé autrement. Ce n'est pas la première fois que Marseille lui fait le coup à Strasbourg, notre hymne national a subit le même sort il y a plus de deux cents ans ! Marseille qui fut aussi la dernière ville à accueillir Magma en 1983, le 4 juin précisément. Un petit (pourquoi petit, un grand !) concert méridional aurait pu trouver une programmation en décembre vers la Canebière, cela aurait été un joli clin d'œil...
Vous souvenez vous des titres de cette tournée de décembre 1996 ? Non ? Alors une petite révision s'impose.
Voila le programme : Kobaïa, de Futura, Hhaï, Köhntarkösz et MDK. Tient, tient, il y a des airs de 2016 dans tout cela !
Et depuis cette tournée, il y a eu les œuvres remontées et gravées (KA, Ëmëhntëhtt-Rê, Rïah Sahïltaahk), les créations (le CD 2 titres Flöë Ëssi-Ëktah, Félicité Thösz ou Slag Tanz) et une bonne partie de tout le répertoire fut joué au gré du temps (Wurdah Ïtah, Theusz Hamtaahk, Zëss, Attahk...).
Et qui faisait partie de cette nouvelle aventure ? Vous avez tous les noms en tête ? Non ? Alors les voici pour vous rafraichir la mémoire, forcément défaillante vu votre grand âge.
Christian Vander (ah oui ?), Stella Vander, Philippe Bussonnet, Isabelle Feuillebois, Simon Goubert aux claviers, Bertrand Cardiet au chant, Jean-François Déat aux claviers et Franck Vedel à la guitare.
Et que de noms passés ou restés depuis : James Mac Gaw (on pense à toi), Benoit Alziary, Hervé Aknin, Bruno Ruder, Antoine et Himiko Paganotti, Emmanuel Borghi, Pierre-Michel Sivadier, Jérémy Ternoy, Jean-Christophe Gamet, Jim Grandcamp, Frédéric d'Oelsnitz. Ou encore, pour des soirées anniversaire, des concerts spéciaux, ou en renfort ponctuel, les venues de Jannick Top, Klaus Blasquiz, Benoit Widemann, Maria Popkiewicz, Jean-Luc Chevalier, Bernard Paganotti, Didier Lockwood, Julie Vander, Claude Lamamy...
Enfin, quelle terre ne fut pas foulée par cette Zeuhl Wörtz ? Oui, l'Afrique, quoique, sans un volcan islandais, la Réunion était programmée. Sinon USA, Canada, Mexique, Chili, Japon, Chine, Australie, Russie les virent passer, et, pour la première fois en Europe, le Portugal, l'Autriche, l'Estonie, la Finlande, la Slovaquie ou la République Tchèque. Et les terres incontournables que sont le Royaume-Unis, la Belgique, l'Allemagne, la Suisse... les applaudirent diverses fois encore, comme des lieux peu visités comme l'Espagne ou l'Italie, et puis d'autres encore encore comme les Pays-Bas, la Norvège, la Suède ou Monaco.
Un tel tour du monde à vingt ans, c'est beau !
PS : n'oublions pas les sorties d'albums, des ré-éditions vinyles aux coffrets (studio avec des archives inédites ou live avec là aussi des concerts inédits) en passant par les nouveautés dont on a parlé ci-dessus. Vraiment, que de cadeaux en vingt ans... Merci Magma !
Cela avait commencé le 5 décembre 1996 à Marseille, cité qui a volé la primeur à Strasbourg, ville qui aurait du ouvrir le bal le 3 décembre, mais, une grève des routiers en a décidé autrement. Ce n'est pas la première fois que Marseille lui fait le coup à Strasbourg, notre hymne national a subit le même sort il y a plus de deux cents ans ! Marseille qui fut aussi la dernière ville à accueillir Magma en 1983, le 4 juin précisément. Un petit (pourquoi petit, un grand !) concert méridional aurait pu trouver une programmation en décembre vers la Canebière, cela aurait été un joli clin d'œil...
Vous souvenez vous des titres de cette tournée de décembre 1996 ? Non ? Alors une petite révision s'impose.
Voila le programme : Kobaïa, de Futura, Hhaï, Köhntarkösz et MDK. Tient, tient, il y a des airs de 2016 dans tout cela !
Et depuis cette tournée, il y a eu les œuvres remontées et gravées (KA, Ëmëhntëhtt-Rê, Rïah Sahïltaahk), les créations (le CD 2 titres Flöë Ëssi-Ëktah, Félicité Thösz ou Slag Tanz) et une bonne partie de tout le répertoire fut joué au gré du temps (Wurdah Ïtah, Theusz Hamtaahk, Zëss, Attahk...).
Et qui faisait partie de cette nouvelle aventure ? Vous avez tous les noms en tête ? Non ? Alors les voici pour vous rafraichir la mémoire, forcément défaillante vu votre grand âge.
Christian Vander (ah oui ?), Stella Vander, Philippe Bussonnet, Isabelle Feuillebois, Simon Goubert aux claviers, Bertrand Cardiet au chant, Jean-François Déat aux claviers et Franck Vedel à la guitare.
Et que de noms passés ou restés depuis : James Mac Gaw (on pense à toi), Benoit Alziary, Hervé Aknin, Bruno Ruder, Antoine et Himiko Paganotti, Emmanuel Borghi, Pierre-Michel Sivadier, Jérémy Ternoy, Jean-Christophe Gamet, Jim Grandcamp, Frédéric d'Oelsnitz. Ou encore, pour des soirées anniversaire, des concerts spéciaux, ou en renfort ponctuel, les venues de Jannick Top, Klaus Blasquiz, Benoit Widemann, Maria Popkiewicz, Jean-Luc Chevalier, Bernard Paganotti, Didier Lockwood, Julie Vander, Claude Lamamy...
Enfin, quelle terre ne fut pas foulée par cette Zeuhl Wörtz ? Oui, l'Afrique, quoique, sans un volcan islandais, la Réunion était programmée. Sinon USA, Canada, Mexique, Chili, Japon, Chine, Australie, Russie les virent passer, et, pour la première fois en Europe, le Portugal, l'Autriche, l'Estonie, la Finlande, la Slovaquie ou la République Tchèque. Et les terres incontournables que sont le Royaume-Unis, la Belgique, l'Allemagne, la Suisse... les applaudirent diverses fois encore, comme des lieux peu visités comme l'Espagne ou l'Italie, et puis d'autres encore encore comme les Pays-Bas, la Norvège, la Suède ou Monaco.
Un tel tour du monde à vingt ans, c'est beau !
PS : n'oublions pas les sorties d'albums, des ré-éditions vinyles aux coffrets (studio avec des archives inédites ou live avec là aussi des concerts inédits) en passant par les nouveautés dont on a parlé ci-dessus. Vraiment, que de cadeaux en vingt ans... Merci Magma !
dimanche 4 décembre 2016
Marcel Gottlieb dit Gotlib n'est plus...
Marcel "Gotlib" Gottlieb nous a quittés. Encore une nouvelle bien triste après tant d'autres.
Tous, nous connaissons ses séries ou personnages, comme Rubrique-à-Brac, les Dingodossiers, Superdupont, Hamster Jovial, Gai-Luron ou Pervers Pépère, ses créations, les mensuels L'Echo des Savanes et Fluide Glacial sans oublier son empreinte lors de son passage dans Pilote.
Mais Magma l'a aussi inspiré génialement avec cette parodie de couverture de Kobaïa, son explication du kobaïen par Hamster Jovial à ses louveteaux, ou, en collaboration avec Solé et Dister, une superbe BD consacrée au Rock et à la Pop...
Ouais, y'en a marre de cette rubrique, on voudrait plutôt annoncer des naissances...
PS : merci à ma correctrice sur Facebook (site que je ne visite pas). Même si j'avais des raisons pour les expliquer, cela ne les excuse pas. Et je, nous, n'avons rien à voir avec le fait que certains ou certaines ne pourraient ou ne peuvent écrire de commentaire ici. Ca, je n'en ai aucune explication.
Tous, nous connaissons ses séries ou personnages, comme Rubrique-à-Brac, les Dingodossiers, Superdupont, Hamster Jovial, Gai-Luron ou Pervers Pépère, ses créations, les mensuels L'Echo des Savanes et Fluide Glacial sans oublier son empreinte lors de son passage dans Pilote.
Mais Magma l'a aussi inspiré génialement avec cette parodie de couverture de Kobaïa, son explication du kobaïen par Hamster Jovial à ses louveteaux, ou, en collaboration avec Solé et Dister, une superbe BD consacrée au Rock et à la Pop...
Ouais, y'en a marre de cette rubrique, on voudrait plutôt annoncer des naissances...
PS : merci à ma correctrice sur Facebook (site que je ne visite pas). Même si j'avais des raisons pour les expliquer, cela ne les excuse pas. Et je, nous, n'avons rien à voir avec le fait que certains ou certaines ne pourraient ou ne peuvent écrire de commentaire ici. Ca, je n'en ai aucune explication.
Les concerts de Décembre
Voici déjà le dernier mois de l'année ! Mois durant lequel, avec les premiers frimas, Magma va hiberner et ce, jusqu'à la Chandeleur et au double concert à l'Olympia. Pour autant Décembre ne sera pas sans attrait, entre Rétrospective et sortie d'album...
Art Zoyd "44 1/2" :
7 : Valenciennes, le Phénix.
Band of Dogs + Thomas de Pourquery :
17 : Les Lilas, Le Triton.
Wax'in (Collignon, Bussonnet, Vaillant, Godin) :
8 au 10 : Les Lilas, Le Triton.
Art Zoyd "44 1/2" :
7 : Valenciennes, le Phénix.
Band of Dogs + Thomas de Pourquery :
17 : Les Lilas, Le Triton.
Wax'in (Collignon, Bussonnet, Vaillant, Godin) :
8 au 10 : Les Lilas, Le Triton.
vendredi 2 décembre 2016
Les souvenirs d'enfance de Laurent Voulzy
C'est tout frais puisque cela date d'aujourd'hui ! Sur France Inter, invité par Nagui dans La Bande Originale, Laurent Voulzy parle durant quelques minutes de son ami d'enfance, Christian Vander. Cela se passe à partir de 27mn15...