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mercredi 29 août 2018
Wax'in fait sa rentrée au Triton le 7 Septembre
Le groupe composé de Philippe Bussonnet, Médéric Collignon, Christophe Godin et Franck Vaillant est à l'affiche du batracien des Lilas. Pour fêter sa réouverture, la salle propose à l'occasion de ce concert une opération "une place achetée - une place offerte" en téléphonant au 01.49.72.83.13.
dimanche 12 août 2018
Christian Vander Quintet en campagne à la campagne, Dommartin le Franc le 2 août 2018
Changement de programme et changement de décor. Après Magma aux arènes antiques de Vienne, nous voici en quintet de jazz et presqu'au milieu des champs !
Hors passionné de métallurgie ou habitant de la région, on ne devait pas être beaucoup à connaitre Dommartin-le-Franc avant ce concert. Pas moi en tout cas.
Petit village du nord de la Haute-Marne et pourtant en-bas de ce département. En basse altitude quoi ! Proche de Saint-Dizier et dans un ancien bassin métallurgique fondé à la fin du XVe, et ayant conservé un des rares anciens haut-fourneaux du début de la révolution industrielle française, datant de 1834 et intégré au Métallurgic Park, précisément où a eu lieu le concert de ce post. A noté aussi que la société Guimard, a qui l'on doit, entre autres, les bouches de métro parisiennes du début XXe, était installée à Saint-Dizier. Aujourd'hui le cadre est plutôt bucolique et agricole, seuls quelques forgerons d'arts opèrent encore dans les environs.
Le Métallurgic Park, qui a accueilli un des concerts de cet "Estival Jazz" et qui fait partie de la communauté d'agglomération de Saint-Dizier, est traversé par une petite rivière, la Blaise (très à l'aise dans son vallon...) et dispose de quelques bâtiments du XIXe dont le clou du lieu est le haut-fourneau, le tout dans une scénographie audiovisuelle très moderne.
Ce qui est bien aussi dans ce genre de lieu éloigné des métropoles, et aussi parce que nos musiciens ne se prennent pas pour des stars, c'est qu'en déambulant dans le Park, on peut les croiser et avoir quelques mots avec eux. De plus, en étant sympathique avec les gardiens, j'ai pu assister à la balance, tout comme deux ou trois autres personnes. Une scène démontable dans l'herbe verte sise à un mètre du sol, 10x5 mètres environ, quelques spots à leds, une sono légère mais efficace en face et une douzaine de rangs de chaises pour environ 200 à 220 spectateurs (non, je ne les ai pas comptées).
Une balance très joyeuse, où les musiciens prenaient leurs repères, plaisantaient et se chambraient entre eux. Oui, nous sommes très loin du Top 50 et de l'égo des vrais ou pseudos étoiles ! Quelques thèmes du soir abordés, des réglages d'instruments, des discussions avec les sonorisateurs, bref, deux bonnes heures qui auguraient d'une belle soirée. Les artistes sont ensuite partis se restaurer, à l'exception notoire et habituelle de Christian qui préfère diner après le concert, les techniciens s'afférent aux derniers détails de leur coté.
Je suis reparti dans la file d'attente, enfin, avec les 5 ou 6 personnes présentes en avance, le reste du public arrivant gentiment à compter de 19h30. Et là, comme ce n'est pas Magma, pas du tout le même public, en plus nous ne sommes pas à Paris, et je vois arriver des familles avec les enfants en bas âge accompagnées des aïeuls, des poussettes, de la détente, des cris de joie, du bonheur. Un public tintinophile, disons un public de 7 à 77 ans comme disait la pub du journal Tintin !! Et ce doit être une bonne partie du village et des environs qui compose l'assistance, il y avait même à coté de moi un couple de Dommartinois (ou niens) qui, depuis qu'il habitait ici (37 ans) n'était jamais venu au Métallurgic Park, distant de 50 mètres comme il disait. Oui, Christian a un pouvoir que n'ont pas les autres... Ambiance bon enfant, discussion sur le groupe du soir, c'est qui, c'est quoi, ah du jazz ! Certains avaient mêmes des paniers repas, ça ressemblait vraiment à une sortie dominicale !!!
Petite fouille avant d'entrée et hop, étant le premier, à entrer, ticket n° 1, une première pour moi. C'est pas bien, mais je m'étais réservé la place au premier rang et presqu'au milieu, après tout, j'était là depuis le milieu de l'après midi, et puis en tant que reporter pour Kosmik Muzik, il faut bien avoir des petits avantages...
Derrière moi, quand même quelqu'un vu à Vienne. Maud, 22 ans, aperçue aussi à la balance, et c'est bien la seule, me semble-t-il, qui a fait les deux concerts. 22 ans, si la relève lui ressemble, bravo, venant des Ardennes, faire Vienne et Dommartin prouve qu'elle se passionne pour toute l'œuvre de Christian et y consacre ses moyens. Je retrouve aussi mes voisins, enfin les voisins du Métallurgic de 37 ans croisés dans la file d'attente et des cousins de Christian, j'y reviendrai.
L'avantage de l'été, c'est qu'il fait bon et qu'il fait clair assez tard, par contre dès la tombée du jour, nous avons eu droit à des petites mouches de moisson très .. chiantes, oui, il n'y a pas d'autre mot. Tout le monde se grattait, les musiciens et les spectateurs, enfin plus nous parce que eux ne pouvaient pas forcément le faire quant ils en avaient envie.
Concert en deux parties et un rappel, démarrage pas exactement à l'heure mais c'est pas grave, et répertoire très coltranien, même que coltranien, à savoir : Afro Blue, Moment's Notice, Body and Soul, Lonnie's Lament, Impressions, India, Naima, Transition, My Favorite Things, et Equinox en rappel. Nos musiciens se connaissent très bien, ça coule comme de la lave d'un volcan, c'est brûlant, incandescent, net et sans bavure. Un petit problème vite réglé au piano et Emmanuel qui a des soucis de retours. Là aussi la solution finit par être trouvée assez rapidement. Les titres s'enchainent, enfin s'enchainent c'est vite dit, comme ce ne sont pas des standards de 3 ou 4 minutes. Et c'est tant mieux pour notre plaisir.
Les saxophones alternent ou non leurs parties, ou laissent aussi le piano aller de l'avant, il n'y aura pas de dixième de seconde sans note jouée. Jean-Michel tantôt au sax alto et tantôt au soprano, nous livre une prestation endiablée, très convaincante. Eric lui argumentant avec son sax ténor, est un peu (un tout petit peu) plus en discrétion, ses parties étant moins nombreuses, ça ne l'empêche pas, sur le coté de la scène, de poursuivre le rythme, il est bien dedans, il n'y a rien à dire.
Laurent, bien appliqué derrière son clavier, à l'unisson de tous dans l'hommage à la musique céleste rendu ce soir et fidèle à son dévouement pour la musique nous ferait presque oublier qu'il est là. Discret et pourtant il a un beau quart de queue rutilant sous ses doigts, mais ses notes sont tellement "justes" qu'on aurait tendance à ne voir que les autres.
Emmanuel, avec une basse de location parfaitement maitrisée, la triture, la bascule, la martèle, lui fait sortir tout ce qu'elle a dans son coffre, et quel coffre ! Ses mains et ses bras l'enlace, il coulisse le long du manche dans un tango incroyable. Pas grand et pas épais Manu, mais quelle énergie nous a-t-il offert encore une fois.
Et voilà. Ah non, comment ça et voilà, pourrait-on parler d'un concert du "Christian Vander Quintet" sans parler de son meneur ? Bien sûr que non... Dire que Christian est à l'aise dans ce registre est un euphémisme. Il est cette musique, elle coule dans ses veines et transpire par sa peau. Chacun son mentor, pour lui, c'est John Coltrane, et ne pouvant et ne voulant imiter cette musique il ne peut alors que la jouer, que la partager avec nous, en trio, quartet ou quintet pour lui rendre hommage. Hommage au créateur, mais aussi pour ce qu'il a apporter à l'art et l'histoire de la musique. Le visage de Christian passe par toutes les grimaces possibles, par tous les sourires aussi. Les cymbales vibrent encore de ses coups de baguettes, à l'unisson avec les peaux qui résonnent toujours. Et puis, eh eh, un petit solo de batterie, rien que pour nous tous présents ce soir. Certes pas très long, nous ne sommes plus dans les années 70, mais, musiciens comme public, nous avion tous les yeux et les oreilles rivés vers le maestro. Je vous l'ai dis, ou je vous le dis, il fallait y être !!
Les deux sets terminés, nos héros du soir sortent de scène, pour une petite pause méritée mais surtout pour entendre le public chaleureux les réclamer à nouveau. Et là encore, rien n'est ici comme ailleurs. Le public acclame et entonne un vibrant "Christian, Christian, Christian..." et oui, d'habitude c'est ou "Magma, Magma..." ou alors juste des applaudissements et tapage de pieds, là non, c'est Christian que l'on réclame. Il faut dire que, étant lui même un enfant du pays et ayant de nombreux cousins dans les environs et dans le public, ça change la donne, ça faisait même un peu cousinade...
Il est bientôt 23h00, ils remontent tous pour un dernier "Equinox" et Christian prend le micro pour dire à tous combien il est heureux ici, combien il est fier d'être Haut-Marnais et qu'il souhaite une longue vie à ce festival. Nous aussi.
Quelle belle nuit d'été, qui n'était pas un songe mais une splendide réalité, comme dirait l'ami William...
PS : pour ce qui concerne les présents ou non de ce concert, nulle pensée moraliste de ma part, après tout il y a encore 3 ans, je ne bougeais pas de Paris ou sa banlieue (rien qu'au Triton, tout y est : Magma, Offering, C Vander Solo, Trio...) alors pourquoi aller ailleurs me disais-je. J'avais tord, ambiances bien différentes. Par contre pour ceux qui ne voient que Magma en occultant les autres formations, là...
Hors passionné de métallurgie ou habitant de la région, on ne devait pas être beaucoup à connaitre Dommartin-le-Franc avant ce concert. Pas moi en tout cas.
Petit village du nord de la Haute-Marne et pourtant en-bas de ce département. En basse altitude quoi ! Proche de Saint-Dizier et dans un ancien bassin métallurgique fondé à la fin du XVe, et ayant conservé un des rares anciens haut-fourneaux du début de la révolution industrielle française, datant de 1834 et intégré au Métallurgic Park, précisément où a eu lieu le concert de ce post. A noté aussi que la société Guimard, a qui l'on doit, entre autres, les bouches de métro parisiennes du début XXe, était installée à Saint-Dizier. Aujourd'hui le cadre est plutôt bucolique et agricole, seuls quelques forgerons d'arts opèrent encore dans les environs.
Le Métallurgic Park, qui a accueilli un des concerts de cet "Estival Jazz" et qui fait partie de la communauté d'agglomération de Saint-Dizier, est traversé par une petite rivière, la Blaise (très à l'aise dans son vallon...) et dispose de quelques bâtiments du XIXe dont le clou du lieu est le haut-fourneau, le tout dans une scénographie audiovisuelle très moderne.
Ce qui est bien aussi dans ce genre de lieu éloigné des métropoles, et aussi parce que nos musiciens ne se prennent pas pour des stars, c'est qu'en déambulant dans le Park, on peut les croiser et avoir quelques mots avec eux. De plus, en étant sympathique avec les gardiens, j'ai pu assister à la balance, tout comme deux ou trois autres personnes. Une scène démontable dans l'herbe verte sise à un mètre du sol, 10x5 mètres environ, quelques spots à leds, une sono légère mais efficace en face et une douzaine de rangs de chaises pour environ 200 à 220 spectateurs (non, je ne les ai pas comptées).
Une balance très joyeuse, où les musiciens prenaient leurs repères, plaisantaient et se chambraient entre eux. Oui, nous sommes très loin du Top 50 et de l'égo des vrais ou pseudos étoiles ! Quelques thèmes du soir abordés, des réglages d'instruments, des discussions avec les sonorisateurs, bref, deux bonnes heures qui auguraient d'une belle soirée. Les artistes sont ensuite partis se restaurer, à l'exception notoire et habituelle de Christian qui préfère diner après le concert, les techniciens s'afférent aux derniers détails de leur coté.
Je suis reparti dans la file d'attente, enfin, avec les 5 ou 6 personnes présentes en avance, le reste du public arrivant gentiment à compter de 19h30. Et là, comme ce n'est pas Magma, pas du tout le même public, en plus nous ne sommes pas à Paris, et je vois arriver des familles avec les enfants en bas âge accompagnées des aïeuls, des poussettes, de la détente, des cris de joie, du bonheur. Un public tintinophile, disons un public de 7 à 77 ans comme disait la pub du journal Tintin !! Et ce doit être une bonne partie du village et des environs qui compose l'assistance, il y avait même à coté de moi un couple de Dommartinois (ou niens) qui, depuis qu'il habitait ici (37 ans) n'était jamais venu au Métallurgic Park, distant de 50 mètres comme il disait. Oui, Christian a un pouvoir que n'ont pas les autres... Ambiance bon enfant, discussion sur le groupe du soir, c'est qui, c'est quoi, ah du jazz ! Certains avaient mêmes des paniers repas, ça ressemblait vraiment à une sortie dominicale !!!
Petite fouille avant d'entrée et hop, étant le premier, à entrer, ticket n° 1, une première pour moi. C'est pas bien, mais je m'étais réservé la place au premier rang et presqu'au milieu, après tout, j'était là depuis le milieu de l'après midi, et puis en tant que reporter pour Kosmik Muzik, il faut bien avoir des petits avantages...
Derrière moi, quand même quelqu'un vu à Vienne. Maud, 22 ans, aperçue aussi à la balance, et c'est bien la seule, me semble-t-il, qui a fait les deux concerts. 22 ans, si la relève lui ressemble, bravo, venant des Ardennes, faire Vienne et Dommartin prouve qu'elle se passionne pour toute l'œuvre de Christian et y consacre ses moyens. Je retrouve aussi mes voisins, enfin les voisins du Métallurgic de 37 ans croisés dans la file d'attente et des cousins de Christian, j'y reviendrai.
L'avantage de l'été, c'est qu'il fait bon et qu'il fait clair assez tard, par contre dès la tombée du jour, nous avons eu droit à des petites mouches de moisson très .. chiantes, oui, il n'y a pas d'autre mot. Tout le monde se grattait, les musiciens et les spectateurs, enfin plus nous parce que eux ne pouvaient pas forcément le faire quant ils en avaient envie.
Concert en deux parties et un rappel, démarrage pas exactement à l'heure mais c'est pas grave, et répertoire très coltranien, même que coltranien, à savoir : Afro Blue, Moment's Notice, Body and Soul, Lonnie's Lament, Impressions, India, Naima, Transition, My Favorite Things, et Equinox en rappel. Nos musiciens se connaissent très bien, ça coule comme de la lave d'un volcan, c'est brûlant, incandescent, net et sans bavure. Un petit problème vite réglé au piano et Emmanuel qui a des soucis de retours. Là aussi la solution finit par être trouvée assez rapidement. Les titres s'enchainent, enfin s'enchainent c'est vite dit, comme ce ne sont pas des standards de 3 ou 4 minutes. Et c'est tant mieux pour notre plaisir.
Les saxophones alternent ou non leurs parties, ou laissent aussi le piano aller de l'avant, il n'y aura pas de dixième de seconde sans note jouée. Jean-Michel tantôt au sax alto et tantôt au soprano, nous livre une prestation endiablée, très convaincante. Eric lui argumentant avec son sax ténor, est un peu (un tout petit peu) plus en discrétion, ses parties étant moins nombreuses, ça ne l'empêche pas, sur le coté de la scène, de poursuivre le rythme, il est bien dedans, il n'y a rien à dire.
Laurent, bien appliqué derrière son clavier, à l'unisson de tous dans l'hommage à la musique céleste rendu ce soir et fidèle à son dévouement pour la musique nous ferait presque oublier qu'il est là. Discret et pourtant il a un beau quart de queue rutilant sous ses doigts, mais ses notes sont tellement "justes" qu'on aurait tendance à ne voir que les autres.
Emmanuel, avec une basse de location parfaitement maitrisée, la triture, la bascule, la martèle, lui fait sortir tout ce qu'elle a dans son coffre, et quel coffre ! Ses mains et ses bras l'enlace, il coulisse le long du manche dans un tango incroyable. Pas grand et pas épais Manu, mais quelle énergie nous a-t-il offert encore une fois.
Et voilà. Ah non, comment ça et voilà, pourrait-on parler d'un concert du "Christian Vander Quintet" sans parler de son meneur ? Bien sûr que non... Dire que Christian est à l'aise dans ce registre est un euphémisme. Il est cette musique, elle coule dans ses veines et transpire par sa peau. Chacun son mentor, pour lui, c'est John Coltrane, et ne pouvant et ne voulant imiter cette musique il ne peut alors que la jouer, que la partager avec nous, en trio, quartet ou quintet pour lui rendre hommage. Hommage au créateur, mais aussi pour ce qu'il a apporter à l'art et l'histoire de la musique. Le visage de Christian passe par toutes les grimaces possibles, par tous les sourires aussi. Les cymbales vibrent encore de ses coups de baguettes, à l'unisson avec les peaux qui résonnent toujours. Et puis, eh eh, un petit solo de batterie, rien que pour nous tous présents ce soir. Certes pas très long, nous ne sommes plus dans les années 70, mais, musiciens comme public, nous avion tous les yeux et les oreilles rivés vers le maestro. Je vous l'ai dis, ou je vous le dis, il fallait y être !!
Les deux sets terminés, nos héros du soir sortent de scène, pour une petite pause méritée mais surtout pour entendre le public chaleureux les réclamer à nouveau. Et là encore, rien n'est ici comme ailleurs. Le public acclame et entonne un vibrant "Christian, Christian, Christian..." et oui, d'habitude c'est ou "Magma, Magma..." ou alors juste des applaudissements et tapage de pieds, là non, c'est Christian que l'on réclame. Il faut dire que, étant lui même un enfant du pays et ayant de nombreux cousins dans les environs et dans le public, ça change la donne, ça faisait même un peu cousinade...
Il est bientôt 23h00, ils remontent tous pour un dernier "Equinox" et Christian prend le micro pour dire à tous combien il est heureux ici, combien il est fier d'être Haut-Marnais et qu'il souhaite une longue vie à ce festival. Nous aussi.
Quelle belle nuit d'été, qui n'était pas un songe mais une splendide réalité, comme dirait l'ami William...
PS : pour ce qui concerne les présents ou non de ce concert, nulle pensée moraliste de ma part, après tout il y a encore 3 ans, je ne bougeais pas de Paris ou sa banlieue (rien qu'au Triton, tout y est : Magma, Offering, C Vander Solo, Trio...) alors pourquoi aller ailleurs me disais-je. J'avais tord, ambiances bien différentes. Par contre pour ceux qui ne voient que Magma en occultant les autres formations, là...
vendredi 3 août 2018
Magma, Théâtre Antik de Vienne, mercredi 11 juillet 2018
Beaucoup de choses ont été dites sur le Net, en particulier sur Facebook, à propos de ce concert. Est-il donc utile d'y revenir ?
Pourquoi pas, au moins pour vous donner notre impression, mais pas seulement.
Alors commençons par Stella et Francis (Linon), qui étaient vraiment très fier et très contents pour le Groupe d'avoir enfin réussi à placer une date dans ce festival si couru et si recherché, et ce d'autant plus sur une année quasi sabbatique pour eux.
Le lieu est vraiment splendide, même s'il est loin de sa splendeur passée, il a de beaux restes, et, allez savoir, peut être même que quelques spectateurs ont poussé leur curiosité pour aller voir comment c'était d'en-haut. De là à dire ou penser qu'il y en aurait, venus de régions ou contrés lointaines, qui aurait pu visiter les richesses de la ville et de sa région, non, là, faut pas exagérer, le café de la Gare et l'écran avec match de foot, oui, un musée, une ruine romantique ou une cathédrale, je ne me prononcerai pas...
L'organisation du festival est plus que bien huilée, centrée sur deux points, le Théâtre Antique bien sûr, et les Jardins de Cybèle (où se trouve aussi le Théâtre de la Ville où a eu lieu la conférence avec Stella et Christian). Buvettes, stands de produits régionaux (hips pour le Côte du Rhône), petite scène pour des concerts gratuits et même une boutique de disques anciens, et tout cela dans une très bonne ambiance et excellente convivialité.
Le concert du soir.
Les spectateurs commencent à affluer vers 18h00, soit à la fin de la conférence, et, après une fouille pas si drastique que cela, investissent les lieux. On nous avait dit "pas d'appareil photo, de caméra ou d'enregistreur", j'ai prudemment observé la consigne, rappelée sur l'affiche du festival, pour me rendre compte que beaucoup avaient quand même outrepassé les ordres, donc mes photos sont plus que basiques et plutôt en plan large, merci quand même Huawei...
Ici, l'heure c'est l'heure et les premières notes de Thomas de Pourquery fusent dès 20h30. Après sa Victoire du jazz décernée il y a peu comme Artiste de l'année, son sextet bien cuivré nous a livré une fort belle première partie, d'une heure trente, tantôt bien nerveuse, tantôt plus douce et même un peu "barrée" parfois. Trop peu ou pas assez pour certains. Tant pis pour les grincheux, moi j'ai trouvé sa prestation bien équilibrée entre force et douceur et comme une bien belle mise en bouche de ce qui devait ou allait suivre.
Il est clair que le public était bien siglé Magma, que ce soit avec du T-shirt officiel ou maison, mais certains sont quand même bien étriqués dans leur cerveau pour siffler ou aller de leurs commentaires stupides ou déplacés à l'encontre de cette prestation. Ouais, il devrait plutôt y avoir une sélection sur les individus plutôt que sur leur matériel Made in China à l'entrée, et ça, c'est pas précisé sur l'affiche !
Enfin, tout cela s'est passé face une scène illuminé par l'arrière d'un soleil déclinant mais encore bien vaillant, mais la beauté de l'instant n'a pas eu de prise sur tout le public...
Un changement de scène efficace et rapide avec un plateau roulant des coulisses avec une belle batterie Gretsch-Zildjian quasiment prête pour le combat. Après, tout le monde n'a pas une scène si grande pouvant accueillir dans ses coulisses un set prêt à l'emploi.
Les degrés montes au fur et à mesure que le soleil baisse, les gradins sont combles ou peu s'en faut.
Plutôt que de détailler ce concert, je vais juste évoquer quelques points.
Programme classique de ces derniers temps, à savoir : Emëhntëhtt-Rê, Mëkanïk Dëstruktïw Kömmandöh et Ehn Deïss en appel.
A priori certains seraient déçu de cette affiche, disant qu'il n'y a pas assez de renouvellement, qu'ils voudraient entendre Zëss, et bien d'autres choses. Sans doute les mêmes qui disent que MDK est leur album préféré par exemple. Zess devrait commencer à être travaillé pour un album à venir, donc trop tôt pour être de suite sur scène.
Le final d'Emëhntëhtt-Rê m'a semblé différent, joué différemment en tout cas. Le tempo m'a aussi paru plus velouté (eh oui !), moins rapide, tout comme pour MDK, il y a certainement une raison à cela que j'ignore. Peu importe, cela participe aussi au changement, à essayer autre chose, à éveiller nos oreilles. Sur MDK et le rappel, il y avait une belle section de cuivres, les mêmes qu'en novembre 2017, pour ceux qui disent que c'est toujours pareil. Ehn Deïss lui au moins a reçu des critiques toujours aussi positives, en même temps la douceur et la profondeur de ce morceaux méritent bien ça !
Concernant les musiciens de la Zeuhl Wortz, peut être que Benoît était un peu moins démonstratif qu'à son habitude. Cela est certainement du à ses récents problèmes physiques (cf. son absence aux concerts du Triton en janvier dernier), en tout cas il est plus que sur la bonne voie !
Je trouve que Rudy nous offre de plus en plus une démonstration de la palette de son jeu et de sa technique. Il est d'ailleurs assez amusant de voir à quel point chaque guitariste, au moins pour les plus "importants" a vraiment une patte bien à lui, ce qui fait qu'il est difficile de les comparer. De Claude Engel à James MacGaw en passant par Claude Olmos ou encore Gabriel Federow, des sons et des couleurs biens différents mais pour autant collant parfaitement à cet univers qui nous passionne tant ou à l'époque ou ils étaient. Comme quoi...
On a pu lire ça ou là des mots et des avis pas très sympathiques sur nos choristes. De Stella qui serait trop en retrait à Hervé qui n'aurait pas le timbre adéquat. Nous ne sommes pas dans le sein des seins et donc il y a des décisions que nous n'avons pas à discuter car nous n'en connaissons pas le sens et la raison. Oui on aimerait bien entendre d'avantage les performances de Stella, plus souvent, même si elle a au moins des passages plus appropriés dans ER. Oui elle avait un rôle plus fort dans le retour de Magma en 1996 et les années suivantes, peut être étais-ce du aux titres choisis ? De toute manière Stella était en premier plan dans Offering, plus adapté à une voie féminine en leader que dans Magma.
Pour rappel aussi, Christian à eu 70 printemps en février dernier, alors oui il ne fait plus de korusz qui durent interminablement, et pourtant il doit brûler bien plus de calories sur un concert que chacun d'entre nous dans le public, tout âge confondu, hein messieurs les râleurs...
"On a dit que Magma n'était pas, ce n'est pas" !!
Le public est bien ingrat, pas tous, mais c'est le seul concert Magma de 2018 (hors soutien du Triton en janvier), première participation au festival de Jazz à Vienne, et, sauf nouveauté, pas d'autre avant 2019 à la Philarmonie de Paris en juin, alors il ne fallait pas bouder son plaisir.
Et bien moi, c'est comme la première partie, j'ai été très satisfait, et du concert, et de mon week-end à Vienne et sa région. Et tant pis pour les grognons, de toute manière ils le serons toujours. Ils voudraient des concerts de 4-5 heures, entendre tout le répertoire et des nouveautés à chaque fois. Oublieraient-t-ils que Magma fait dans le long thème principalement, plutôt 45mn que 3 ou 4 ? Alors évidement, pas facile de faire différent dans chaque lieu et à chaque date !
Et rappelez vous, quel que soit le concert, Magma donne toujours le maximum, jamais dans la retenue...
Pourquoi pas, au moins pour vous donner notre impression, mais pas seulement.
Alors commençons par Stella et Francis (Linon), qui étaient vraiment très fier et très contents pour le Groupe d'avoir enfin réussi à placer une date dans ce festival si couru et si recherché, et ce d'autant plus sur une année quasi sabbatique pour eux.
Le lieu est vraiment splendide, même s'il est loin de sa splendeur passée, il a de beaux restes, et, allez savoir, peut être même que quelques spectateurs ont poussé leur curiosité pour aller voir comment c'était d'en-haut. De là à dire ou penser qu'il y en aurait, venus de régions ou contrés lointaines, qui aurait pu visiter les richesses de la ville et de sa région, non, là, faut pas exagérer, le café de la Gare et l'écran avec match de foot, oui, un musée, une ruine romantique ou une cathédrale, je ne me prononcerai pas...
L'organisation du festival est plus que bien huilée, centrée sur deux points, le Théâtre Antique bien sûr, et les Jardins de Cybèle (où se trouve aussi le Théâtre de la Ville où a eu lieu la conférence avec Stella et Christian). Buvettes, stands de produits régionaux (hips pour le Côte du Rhône), petite scène pour des concerts gratuits et même une boutique de disques anciens, et tout cela dans une très bonne ambiance et excellente convivialité.
Le concert du soir.
Les spectateurs commencent à affluer vers 18h00, soit à la fin de la conférence, et, après une fouille pas si drastique que cela, investissent les lieux. On nous avait dit "pas d'appareil photo, de caméra ou d'enregistreur", j'ai prudemment observé la consigne, rappelée sur l'affiche du festival, pour me rendre compte que beaucoup avaient quand même outrepassé les ordres, donc mes photos sont plus que basiques et plutôt en plan large, merci quand même Huawei...
Ici, l'heure c'est l'heure et les premières notes de Thomas de Pourquery fusent dès 20h30. Après sa Victoire du jazz décernée il y a peu comme Artiste de l'année, son sextet bien cuivré nous a livré une fort belle première partie, d'une heure trente, tantôt bien nerveuse, tantôt plus douce et même un peu "barrée" parfois. Trop peu ou pas assez pour certains. Tant pis pour les grincheux, moi j'ai trouvé sa prestation bien équilibrée entre force et douceur et comme une bien belle mise en bouche de ce qui devait ou allait suivre.
Il est clair que le public était bien siglé Magma, que ce soit avec du T-shirt officiel ou maison, mais certains sont quand même bien étriqués dans leur cerveau pour siffler ou aller de leurs commentaires stupides ou déplacés à l'encontre de cette prestation. Ouais, il devrait plutôt y avoir une sélection sur les individus plutôt que sur leur matériel Made in China à l'entrée, et ça, c'est pas précisé sur l'affiche !
Enfin, tout cela s'est passé face une scène illuminé par l'arrière d'un soleil déclinant mais encore bien vaillant, mais la beauté de l'instant n'a pas eu de prise sur tout le public...
Un changement de scène efficace et rapide avec un plateau roulant des coulisses avec une belle batterie Gretsch-Zildjian quasiment prête pour le combat. Après, tout le monde n'a pas une scène si grande pouvant accueillir dans ses coulisses un set prêt à l'emploi.
Les degrés montes au fur et à mesure que le soleil baisse, les gradins sont combles ou peu s'en faut.
Plutôt que de détailler ce concert, je vais juste évoquer quelques points.
Programme classique de ces derniers temps, à savoir : Emëhntëhtt-Rê, Mëkanïk Dëstruktïw Kömmandöh et Ehn Deïss en appel.
A priori certains seraient déçu de cette affiche, disant qu'il n'y a pas assez de renouvellement, qu'ils voudraient entendre Zëss, et bien d'autres choses. Sans doute les mêmes qui disent que MDK est leur album préféré par exemple. Zess devrait commencer à être travaillé pour un album à venir, donc trop tôt pour être de suite sur scène.
Le final d'Emëhntëhtt-Rê m'a semblé différent, joué différemment en tout cas. Le tempo m'a aussi paru plus velouté (eh oui !), moins rapide, tout comme pour MDK, il y a certainement une raison à cela que j'ignore. Peu importe, cela participe aussi au changement, à essayer autre chose, à éveiller nos oreilles. Sur MDK et le rappel, il y avait une belle section de cuivres, les mêmes qu'en novembre 2017, pour ceux qui disent que c'est toujours pareil. Ehn Deïss lui au moins a reçu des critiques toujours aussi positives, en même temps la douceur et la profondeur de ce morceaux méritent bien ça !
Concernant les musiciens de la Zeuhl Wortz, peut être que Benoît était un peu moins démonstratif qu'à son habitude. Cela est certainement du à ses récents problèmes physiques (cf. son absence aux concerts du Triton en janvier dernier), en tout cas il est plus que sur la bonne voie !
Je trouve que Rudy nous offre de plus en plus une démonstration de la palette de son jeu et de sa technique. Il est d'ailleurs assez amusant de voir à quel point chaque guitariste, au moins pour les plus "importants" a vraiment une patte bien à lui, ce qui fait qu'il est difficile de les comparer. De Claude Engel à James MacGaw en passant par Claude Olmos ou encore Gabriel Federow, des sons et des couleurs biens différents mais pour autant collant parfaitement à cet univers qui nous passionne tant ou à l'époque ou ils étaient. Comme quoi...
On a pu lire ça ou là des mots et des avis pas très sympathiques sur nos choristes. De Stella qui serait trop en retrait à Hervé qui n'aurait pas le timbre adéquat. Nous ne sommes pas dans le sein des seins et donc il y a des décisions que nous n'avons pas à discuter car nous n'en connaissons pas le sens et la raison. Oui on aimerait bien entendre d'avantage les performances de Stella, plus souvent, même si elle a au moins des passages plus appropriés dans ER. Oui elle avait un rôle plus fort dans le retour de Magma en 1996 et les années suivantes, peut être étais-ce du aux titres choisis ? De toute manière Stella était en premier plan dans Offering, plus adapté à une voie féminine en leader que dans Magma.
Pour rappel aussi, Christian à eu 70 printemps en février dernier, alors oui il ne fait plus de korusz qui durent interminablement, et pourtant il doit brûler bien plus de calories sur un concert que chacun d'entre nous dans le public, tout âge confondu, hein messieurs les râleurs...
"On a dit que Magma n'était pas, ce n'est pas" !!
Le public est bien ingrat, pas tous, mais c'est le seul concert Magma de 2018 (hors soutien du Triton en janvier), première participation au festival de Jazz à Vienne, et, sauf nouveauté, pas d'autre avant 2019 à la Philarmonie de Paris en juin, alors il ne fallait pas bouder son plaisir.
Et bien moi, c'est comme la première partie, j'ai été très satisfait, et du concert, et de mon week-end à Vienne et sa région. Et tant pis pour les grognons, de toute manière ils le serons toujours. Ils voudraient des concerts de 4-5 heures, entendre tout le répertoire et des nouveautés à chaque fois. Oublieraient-t-ils que Magma fait dans le long thème principalement, plutôt 45mn que 3 ou 4 ? Alors évidement, pas facile de faire différent dans chaque lieu et à chaque date !
Et rappelez vous, quel que soit le concert, Magma donne toujours le maximum, jamais dans la retenue...