Avec l'actualité Magmaïenne de ces dernières semaines, et une certain virus, nous n'avons pas trouvé le temps de revenir sur le, joli, passage d'Anaïd au Triton.
Ce fut pourtant un beau moment de musique. Anaïd était présent en formule à cinq : clavier et sax en renfort du trio familial. Mais d'emblée, c'est évidemment Emmanuelle Lionet qui capte les regards, qui les happe même. Elle occupe la scène, oscillant entre fragilité et détermination avec une personnalité unique et rare. J'ai beau connaître le groupe depuis la fin des 80's, la découvrir sur scène fut un moment intense et surprenant. Une grande dame du chant, hélas bien trop méconnue...
Derrière, Jean-Max Delva tient la baraque. J'apprécie particulièrement quand il passe au vibraphone, amenant une couleur plus ethnique à la musique du groupe, enrichissant les timbres.
Leur fils, Alexis Delva a tout pour lui : blond, belle gueule et pas manchot à la guitare. Efficace, il occupe la scène avec brio, il lui manque juste, et c'est normal, un peu de maturité, de quoi avoir envie de l'envoyer en stage dans certaines hordes teutoniques si vous voyez ce que je veux dire...
A leur côté, Damien Thébaud tient sereinement les claviers, un rôle stratégique en l'absence de bassiste dans la formation. Hélas, je suis juste à son opposé dans la salle et j'avoue avoir eu du mal à l'entendre distinctement par moments...
Dernier arrivé en date, Théo Ferrari officie aux saxophones. Ses interventions amènent une couleur "jazzy" qui avaient un peu disparu depuis la reformation du groupe.
Anaïd propose ici une formule particulièrement bien équilibrée. Pour ce premier passage dans la capitale (ou presque), le groupe s'est concentré sur son dernier opus, I Have a Dream, se permettant de reprendre, en rappel, l'antédiluvien Vétue de Noir qui figurait sur la première cassette du groupe en... 1986 !
Voilà un groupe qui a travaillé afin de proposer une belle prestation. Malgré de fréquents changements de "personnel", et une destinée parfois en pointillé, Anaïd a su garder sa couleur et son originalité au fil des années. On ne peut qu'espérer que le groupe trouve désormais plus d'opportunités de se faire entendre... Il est grand temps pour eux...
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