Le répertoire est le même depuis le début de cette tournée (les répétitions publiques du Triton) jusqu'aux concerts de Rennes de novembre prochain. Enfin, on peut le supposer, sauf surprise pour la dernière soirée, allez savoir.
Voir plusieurs concerts d'une tournée (Triton, Rombas, Epinal et plus tard viendra Besançon) permet de se plonger dans le spectacle, d'en découvrir certains aspects non perçus précédemment (c'est comme de revoir un film ou réécouter un disque), sans ressentir un sentiment de répétition. Oh que non, les salles sont différentes, le public aussi, et donc nos musiciens, en plus de nous donner le meilleurs d'eux mêmes, nous apportent leur vision, leur évolution. L'un en ajoutant une intro différente, l'autre en poussant le chant plus loin...
Comme dit plus haut, le choix plutôt inhabituel du répertoire mêlant des titres du début des 70's (MDK), du milieu des 70's (K.A. 1 même si réadapté vers les années 2000), de la fin des 70's (Stevie Vander et la Ballade Bossa, I Must Return), d'une touche d'Offering (The Night we Died) et un titre nouveau (Walomehndom) nous offre une belle palette des couleurs de Magma au fil du temps. Les talents des uns et des autres contribuent à ce renouvellement, d'une soirée à l'autre.L'arrivée de Caroline en début de tournée, la montée en puissance de Jimmy sont indéniablement facteurs et acteurs de ces changements de jour en jour. La prise de soli, parfois furtifs, par Sylvie, Laura, Caroline ou Rudy mettent aussi ces talents en avant tout en permettant au public d'en apprécier les singularités (Sylvie au chant basse, Laura, pas grande par la taille mais immense dans la puissance de son chant, Caroline à la palette vocale impressionnante et nous n'en sommes qu'à la découverte de cette talentueuse musicienne, c'est dire !), Jimmy, guitariste à la base mais à la virtuosité indéniable avec 4 cordes.
Nos piliers (Christian, Stella, Isabelle, Hervé le Diamant) sont là, entourant toute cette troupe d'une rythmique implacable, le retour de l'"enfant" prodige Simon (présent fin 1996 au retour de Magma) ou le récent mais si talentueux Thierry claviériste et chanteur. Tous éblouissant, évidement pourrait-on dire, comme si le talent était facile. Bien sur que non, que de travail derrière tout cela...
Bon, pour revenir à Epinal, je dirait que le MDK était d'un tempo un peu moins rapide et marqué qu'aux précédents concerts. Le chant de Christian dans MDK était plus tourmenté, plus de l'intériorisé, venant de son âme la plus profonde, des notes et des sons déchirants, un grand moment. A mon sens, ce serait là les différences les plus notoires, pour le reste, des petites touches de-ci de-là qui font que ce concert diffère de celui de la veille ou du lendemain... Et que les lumières rouges n'aident pas les photographes !
Magma est un éternel renouveau. Un éternel plaisir. Et pourvu que nous fêtions tous ensemble les 100 ans en 2069 de cette formation, à l'éternelle jouvence !