Retour sur le concert de Dijon

Vous vous en doutez, le concert de ce 11 Juillet a été quelque peu particulier pour les musiciens de Magma. Notre ami Jean-Paul Planchard était sur place et nous relate ses impressions avec, en prime, deux coupures de presse.

" Pas simple de relater un concert de Magma surtout à des personnes qui, en majorité, ont vu le groupe bien plus souvent que moi, même si mon premier concert remonte en 1975.
Oeno Music Festival donc, qui allie musique et on l’aura compris vin de Bourgogne, avec des dégustations bien réelles. L’occasion était belle de nous retrouver pour l’occasion avec quelques amis Kobaïens : Rod, Korrigan, Robert, Gaëtan et Dutchbob ( Sorry pour Maahnt qui devait partager ce moment avec nous, mais casse sur l’autoroute, bises à toi ). Pour compléter le tout, mes deux enfants et leurs conjoints vivaient leur première en live avec le groupe.

En fait au départ, ce concert était un prétexte pour nous retrouver, d’autant que nous savions que MAGMA ne jouerait qu’une heure, et que James ne serait pas là, et non-remplacé comme annoncé un temps par Jim Grandcamp. Seulement voilà, les obscures forces de l’Univers en ont décidé autrement. L’absence de James est annoncée pudiquement par Stella en introduction : « James notre guitariste n’est pas là, il est malade et il se soigne. »

Hamataï ! C’est parti pour Köhntarkösz que pas un d’entre nous n’attendait évidemment ce soir. Tempo accéléré ( 3 minutes de moins de durée totale par rapport à d’habitude ), arrangements de guitare repris par le vibra de Benoît dont les sons pilotés reprennent le sustain de James. Une deuxième partie avec un Bubu au sommet et plus encore. Je fais la remarque à mon fils : « On dirait qu’il joue pour son pote ». Le chorus est également assumé par Benoît avec bien sûr une intensité un ton au-dessous de la guitare, mais tellement compensé par l’énergie collective qui scotche littéralement le Zénith qui est rempli je pense par environ 4000 personnes.
Suit un MDK impeccable, dont le chorus vocal est écourté pour cause de respect de plage horaire ( régisseur ayant apparemment recadré Stella en coulisses ). Christian fait le choix de notes tenues et amples, qui n’iront pas jusqu’au cri, mais qui amène la dernière partie sur un rythme d’enfer. Le public est unanime toutes générations confondues à travers l’ovation réservée au groupe.

Après concert, nous nous retrouvons face à face, et il va se passer quelques instants pendant lesquels nous nous regardons en silence, avec le sentiment d’avoir vécu encore plus que d’habitude un moment exceptionnel et dicté par les circonstances. Cette impression est confirmé par Francis qui nous expliquera que tout le monde s’est arraché pour James, et ce pendant 1h15 d’un concert qui d’après les aficionados restera dans les anales de l’histoire d’une formation actuellement à la croisée des chemins".