lundi 29 février 2016

Magma au Triton le 26 Février

Voici donc un deuxième "compte-rendu" de cette série aux Lilas, cette fois-çi du à la plume de Gabriel de Ramefort qui nous parlera bientôt du Hellfest...

Me voici enfin de retour au Triton, plus d'un an après la trilogie Emëhntëhtt-Rê qui nous avait laissé lessivés par tant de puissance et de densité.

"Magma en Fusion", titre annoncé de cette série de 4 concerts, que devais-je en attendre je ne sais pas.

Le groupe étant de passage au cours de son Endless Tour qui l'emmènera vers l'Amérique du nord dans les semaines à venir. Une pause salutaire, les membres du groupe ayant l'air mine de rien fatigués. De plus le groupe accueille deux nouveaux membres  Jim Grandcamp à qui James MacGaw a officiellement passé le flambeau , et Jérôme Martineau aux claviers, "en provenance directe de Kobaïa" selon les dires de Stella.

Le groupe attaque directement par Theusz Hamtaahk. Cela fait longtemps que celui-ci n'avait pas été joué , du moins avec cette formation. Ma première impression est que le groupe met un peu de temps à "entrer dedans". Les arrangements sont épurés, l'interprétation sèche et martiale. La rythmique implacable du duo Vander/Bussonnet est implacable et écrase tout sur son passage. Le reste du groupe monte petit à petit en puissance , les deux nouveaux membres investis d'une très lourde tache ne déméritent pas et sous la direction d'un Benoit Alziary survolté s'en, sortent haut la main (il ont peu de concerts à leur actif au sein du groupe).

La version de ce Theusz Hamtaahk n'est pas sans rappeler les premières versions très dépouillées. L'énergie d'Alziary apporte une résonnance et une couleur qui porte la densité de cette œuvre qui mériterait enfin un enregistrement studio.

Une respiration et ... Köhntarkösz.

L'attaque de Vander est impressionnante, le groupe suit pied au plancher en ne nous laissant pas respirer. Jim Grancamp ferraille de sa Fender avec le vibraphone d'Alziary pour une intensité métallique. Même s'il doit encore prendre de l'assurance, son chorus est déjà d'un haut niveau et le son de la Fender apporte une nouvelle couleur au jeu de guitare.

La veille le groupe avait joué MDK, je suis ravi d'avoir Kohntarkosz.

Une petite transition pour laisser le groupe respirer (VANDER est en nage et semble chercher son souffle, Stella s'en inquiète d'ailleurs). et le groupe redémarre à fond avec Slag Tanz.

Le morceau est exécuté avec une telle force, une telle intensité, une telle énergie que j'ai du mal à le reconnaitre. Tellement puissant qu'il semble être une partie cachée de Kohntarkosz. le duo guitare-basse montant encore et encore en intensité soutenu par le vibraphone, nous collent à nos sièges, nous ôte notre oxygène, nous emporte loin, très loin.
Jamais je n'ai entendu ce morceau interprété de la sorte. La dernière note achevée , un flottement règne dans le Triton,  nous cherchons notre souffle, et le public exulte.

Le rappel sera Zombies. Sombre, brutal, ténébreux, dense et divin.

Le groupe est à l'unisson porté par la basse de Bussonnet  toujours aussi impressionnant dans son jeu et sa présence.

"Magma en Fusion", finalement le terme était bien choisi. Un volcan s'est réveillé et nous a emporté crescendo. Malgré deux nouveaux musiciens (dont l'aisance force le respect), Magma nous a encore une fois emmené loin, tres loin.

Prochain rendez vous Clisson et le HellFest. j'avoue que le répertoire de ce soir collerait parfaitement au festival... j'ai hâte.
Gabriel De Ramefort

3 commentaires:

  1. Pour ajouter une précision technique, la guitare est une Squier ( marque rachetée
    par Fender ); De toute façon, ce Jim mettrait en fusion presque n'importe quelle
    guitare...
    Jean-François

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  2. On peut rajouter :
    de tte façon le Chris, il porterait à ébullition n'importe quel musicien ...(et gare à celui qui a une tête d'ail ^^)

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  3. Le compte rendu d'un concert est toujours un exercice délicat. Merci à Gabriel et Frank pour leurs impressions à chaud. J'ai eu la chance de passer 3 soirées aux Lilas, assis par hasard à droite tous les soirs (dont un au premier rang). Au gré des places, j'ai pû savourer le jeu et la fougue de Jérome Martineau, l'infaillibilité de Philippe Bussonnet et la richesse de la contribution de Benoît Alziary. J'ai mesuré encore une fois la prouesse des chanteurs et la force d'interprétation d'Hervé Aknin.

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