Pour les RDV de l'Erdre, est-ce l'effet du 30ème anniversaire du festival, mais ce sont bien deux solistes qui ont rejoint l'infernal duo : Julien Lourau (saxophones) et Julien Desprez (guitare), que personnellement je découvrais sur scène.
Il fait encore très chaud quand le "groupe" rentre sur scène : pas des conditions optimales pour donner le meilleur de soi-même, même si un petit vent d'air frais vient rafraîchir heureusement l'atmosphère au bout de quelques minutes.
Ce qui frappe d'emblée, c'est la connivence entre le batteur et le bassiste. Ce dernier utilise un nombre impressionnant d'effets et de pédales en tous genres, et occupe l'espace sonore avec une belle largeur. Les années de labeur commun (souvenir du concert de United Colors of Sodom en ce même lieu en 2008) ont porté leurs fruits.
"Climats" et séquences à haute tension se succèdent dans un maelström assez impressionnant. Reste cependant que le rôle des "solistes" est déterminant dans la réussite de ce genre de pari risqué. Band of Dogs est une formule exigeante qui demande aux invités de plonger dans la fournaise des masses sonores proposées. A ce jeu là, c'est Julien Desprez qui s'en est le mieux sorti avec un jeu très nerveux et incisif, bruitiste tendance "noisy" à souhait, même si parfois un peu systématique dans ses effets. Je suis resté beaucoup plus dubitatif quant à la prestation de Julien Lourau. Sans vouloir être déplaisant, je l'ai trouvé assez transparent, comme s'il était finalement peu impliqué dans le projet collectif, arrêtant même de jouer par moments, ne parvenait pas à trouver sa place. Le plus navrant là dedans reste que je n'ai pas eu l'impression qu'il ait vraiment tenté quelque chose lors de ce concert... sentiment étrange... L'univers de Band of Dogs était sans doute trop éloigné du "groove" dans lequel il eut une petite renommée il fut un temps.
Alors autant garder la proposition globale et se concentrer sur les mouvements d'ensemble où la rythmique guide la musique dans des méandres abyssaux. A ce jeu-là, Philippe Gleizes s'en sort avec brio avec ces sons ouverts et libres à l'opposé de la propreté des batteurs "modernes". Il trouve en Jean-Philippe Morel un alter-égo dans une démarche parallèle : un son brut, sale, vibrant qui me rappele les portes ouvertes, il y a des lustres, par Hugh Hopper...
Alors, certes, ce ne fut sans doute pas le meilleur concert de Band of Dogs. Mais qu'importe finalement, l'enjeu est ailleurs, dans cet élan musical et cette liberté qui devient si rare dans la musique vivante... Une bande de chiens ? Peut-être... mais du genre indomptables...
Article & Photos : DZWZHM
Band of Dogs étaient au Festival d'Uzeste (33) en août. Invité, Fabrice Vieira, guitariste et vocaliste tous terrains de la Cie Lubat. Une rencontre qui a fait grande impression.
RépondreSupprimerBon résumé....Julien loureau et on à discuté ensuite jc à eu du mal à trouver la "porte" d'entrée et aussi ce que j'en ai ressenti s'est trouvé peu inspiré d'où à mon avis sa mise en retrait volontaire attitude o combien honnete et honorable meme si bien sur c'est pas l'objectif d'un invité..je me souviens toutes prportions gardées d'un mc coy tyner qui s'exclauit volontaitement du quartet historique estimant qu'il n'avait rien à proposer de plus...autrement grose impression pour moi vu que c'est la 1ère fois que je voyait le groupe le bassiste vraiment impressionnant poussant philippe et julien dans ses retranchements j'attends impatiemment un disque de cette formation en live ou studio..HH
RépondreSupprimerPas des caniches ?
RépondreSupprimerPourtant, ils sont tous frisés.
Oui, c'est vrai.. j'ai souvent comparé Julien Lourau à Mc Coy Tyner, ou l'inverse, je ne sais plus.
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