dimanche 18 juin 2023

Magma : les dates pour 2023 MAJ

Non la Zeuhl ne s'arrètera pas ! La preuve, ces premières dates pour 2023... Avant d'autres à découvrir, sans doute bientôt...

Magma 
1er Février : Cholet (49). Théâtre Saint Louis.
3 & 4 Février
: Cenon (33), le Rocher de Palmer. (+ Anaïd le 4).
16 Février : Enghien-les-Bains (95), Centre des Arts.
28 Avril : Santiago de Chile, teatro Nescafe de las Artes.
29 Avril : Santiago de Chile, teatro Nescafe de las Artes.
1 Mai : Concepción, teatro Universidad.
23 Mai : Saint-Nazaire (44), le VIP.
27 Mai : Marly (57), Marly Jazz Festival, salle le Nec.
29 Juin : Manchester (UK), Manchester Castelfield Bowl.
23 Juillet : St Julien en Genevois (74) festival guitare en scène, scène du Chapiteau.
06 Octobre : Les Lilas (93) le triton, uniquement VIP
07 OCT : Paris (75) salle Pleyel
08 OCT : Paris (75) salle Pleyel
16 Octobre : Nancy (54) Nancy Jazz Pulsations


Les voix de Magma "Aküstïik Wokaahl"

25 & 26 Mai : Les Lilas, Le Triton.


lundi 12 juin 2023

Magma AKÜSTÏIK WOKAAHL au Triton le 25 Mai : Et je te dis Merci !

Une heure et demi d’émerveillement, c’est en quelques mots ce que l’on pourrait dire de cette soirée du 25 mai au Triton.

Magma en effectif restreint, 8 voix autour d’un piano et d’un tambourin, la quintessence de cette musique qui, ce concert le confirme, peut se dévêtir de sa section rythmique sans rien perdre de sa force - au contraire.

Après une brève présentation teintée d’humour par JP Vivante, interrompue sur le même ton par Stella, le concert commence.

Le lieu, à savoir la petite salle du Triton, instaure immédiatement une atmosphère intime, une proximité entre le public et les artistes. Chacun ou presque pourra capter leurs regards, leurs expressions, leur vibration.

Première surprise qui nous indique que cette soirée sera peu ordinaire, elle s’ouvre avec un morceau qui n’avait plus été joué depuis longtemps : Klameuhr, issu de l’album L’Homme Suprême. On ne peut ignorer le lien qui se fait, d’emblée, avec Offering, même si on peut aussi penser aux Voix de Magma.

Nous nous retrouvons dès le début plongés dans un climat très particulier, un cocon, une suspension du temps où seule existe la musique. Un moment spirituel, qui durera pendant tout le concert -et même au delà. La concentration de tous les protagonistes sur scène est palpable, comme un recueillement. Christian, très habité, nous gratifie de ses mimiques inimitables et joue d’une basse imaginaire au gré des morceaux.

Suit une interprétation magnétique de K.A 1. On y entend toute la richesse de cette écriture musicale, la finesse des arrangements, sans artifices.

Kartehl n’est pas oublié , avec Hakehn Deiss, dont le final nous donne un bel perçu des aigus stratosphériques des chanteuses, Do Rin Ili Uss, la composition d’Hervé, que Stella qualifie de « diamant » pour l’occasion, et Irena Baladina, où Thierry reprend sa place au piano, pinçant les cordes à même la table d’harmonie avant de déployer sa mélodie au clavier.

Un détours par Merci, grâce à I Must Return, qui, paré d’un groove tout à fait solaire nous permet d’ apprécier le joli timbre rock de Sylvie, puis une autre référence à Offering, Tilim M’Dohm, qui amène une touche de légèreté, et la Cavatina de Deer Hunter interprétée tout en délicatesse par Stella.

Au fil des morceaux et des ambiances, le piano de Simon chante et danse comme les voix ou vient scander un rythme dans des boucles obsédantes d’enchaînements d’accords à la manière d’ un métronome hanté.

De temps en temps, Christian se retire de la scène , mais sans s’absenter pour autant, tant il garde la connexion par le regard et l’esprit avec le groupe et la musique en train de se faire. On pourrait presque voir l’énergie circuler.

Le moment le plus fort du concert restait encore à venir.

Il a suffi d’un accord pour comprendre : Zëss !

D’abord le chœur, puis, seul sur l’ostinato du piano, le poème, où chaque mot résonne, posé de tout son poids . Nous sommes là. Nous sommes prêts. Le kobaien succède au français, déclamé par un Christian quasi mystique, le geste à l’appui de chaque syllabe, mains ouvertes levées et regard de fièvre. Enfin, les choristes reviennent et la transe monte encore d’un cran, la partie gospel arrive, martelant un Sanctus hypnotique, puissant, jusqu’à l’accord dissonant de son acmé puis les ôm finaux, comme un apaisement, une résolution après cet envol dont il n’est pas possible de revenir indemne.

Autre moment d’intense émotion, Ehn Deiss, en premier rappel. Là aussi, ça nous emporte très haut, très loin, dans une tonalité toute autre mais sans moins de ferveur.

Deuxième rappel, pour ne pas nous laisser revenir sur terre, une magnifique version de Hhai.

Les derniers instants nous laissent éblouis autant qu’incrédules : quoi, c’est déjà fini ? Avons nous vraiment vécu ce moment?

Je suis sortie de ce concert convaincue d’avoir vécu une des plus belles soirées musicales de ma vie, pleine d’un mélange d’émotions incroyables : le bonheur d’avoir entendu Zëss et Ehn Deiss pour la première fois en live (et quel live!) ; la gratitude pour ce cadeau, cette musique et ceux qui la portent ; la conscience du privilège absolu d’avoir été là ; et la certitude d’avoir vécu un moment complètement magique.

Texte de Euridyce Anahë. Photos du Memorizatör sauf la dernière ! 






mercredi 7 juin 2023

A Marly Magma était sur ses grands chevaux !!

Ne nous trompons pas, il ne s'agit évidement pas des chevaux de Marly de G. Coustou pour le château de Louis XV à Marly près de Paris. Ici, nous sommes en périphérie de Metz et pour les chevaux, ils étaient sur scène ce soir !

Ambiance très festive, organisation qui l'était tout autant en amont des concerts, avec soleil, apéro et fanfare sur la pelouse. Les organisateurs tout comme les bénévoles, étaient vraiment sympa, tout le monde aidant tout le monde, les photographes me donnant quelques conseils, et le public était également bon enfant, familial ou individuel, local ou éloigné, spécialisé ou partant à la découverte, d'Allemagne, du Luxembourg, de France et de Navarre. Bref un joyeux melting pot annonçant une belle soirée. Et la soirée fut belle...




En première partie, le quartet de Cédric Hanriot (piano, basse, batterie et chant), mélange de jazz, fusion , hip-pop, récompensé pour son dernier album en France comme à l'étranger, a chauffé la salle pendant plus d'une heure. Le chanteur était plutôt doué en anglais, en même temps étant Américain, ça aide ! Le pianiste, Cédric lui même, a fait une petite incartade sur le milieu de la scène utilisant un synthé keyboard, avec un son que perso je n'aime pas vraiment, mais cette partie fut brève. Le batteur a un jeu très "percussions". Oui bien sur la batterie est un instrument de percussions mais il joue beaucoup avec les tranches des cymbales et les armatures des fûts ce qui rend ce son plus "percussions". Bref, premier concert de la soirée réussi, tout le monde ayant apprécié cette formation.


Ensuite petite pause le temps de préparer la scène, et de boire un p'tit coup ou de discuter avec son voisinage, chacun s'occupe comme il l'entend.

Magma, puisque étrangement ce sont eux qui ont pris la suite, nous a proposé un concert que l'on pourrait qualifier de classique en ce sens où fût joué l'album du moment, Kartëhl, avec Ëmëhntëhtt-Rê en plat de résistance ainsi que The Night we Died. 1h40 de musique vrombissante alliée de chœurs fusant de toutes parts, mais ça, vous le savez. 

De mon coté, j'ai trouvé que certains titres continuaient d'évoluer, même le final d'ER, comme quoi cette musique n'est jamais figée mais en perpétuel bouillonnement. A la fin du concert, petite étrangeté, tout le groupe, et le public aussi, se mettait en place pour un deuxième rappel mais il n'a pas eu lieu, Christian ne l'ayant pas souhaité. Je pense que cela vient du fait que sa voix n'allait pas parfaitement (confirmé par une personne de son entourage) et qu'il a préféré en rester là sachant que sur ce rappel (Dehndëh) et étant au chant et non derrière futs et cymbales, cela lui aurait été sans doute trop compliqué. C'est bien dommage mais aussi compréhensible, car ce titre qui nous ramène vers la fin des 70's, plein de vie et au tonus entraînant, Christian et toute la bande prennent un superbe plaisir à le jouer. Une prochaine fois...

Salle dans son ensemble agréable et certainement multimodale. Le son sur les premiers rangs était un peu trop dans les basses, avec un gradin en bois qui avait tendance à légèrement vibrer, mais sur les parties hautes ce problème n'était pas ou peu ressenti. 

Petit clin d'œil à Rudy, avec qui j'ai eu un (bien court) entretien d'après concert et qui vient régulièrement nous consulter. Qu'il en soit remercié (et imité...!!!)





Voila, inutile d'en dire plus avec un long, répétitif et ennuyeux discours,  quelques photos de la balance et du concert compenseront. Une sélection volontairement axée sur le chant, ce qui correspond bien au Magma actuel. Vous apprécierez au passage plus particulièrement celle de Thierry. Il a le piano dans le cœur et... dans  les yeux !