Mercredi, le groupe inaugurait cette deuxième semaine sans le renfort de Benoît Widemann... Ne comptez pas sur moi pour avoir des détails dont, d'ailleurs, j'ignore quasiment tout ! On peut simplement regretter, pour les uns comme pour les autres, que les choses ne se soient pas passées de manière optimale.
Le son est meilleur que celui de la veille, sans excès, et la musique se fait plus fluide. Les voix "sortent" mieux et Hervé Aknin, très concentré, incarne à son tour la jeunesse de Köhntarkösz. Pour beaucoup de "fans", K.A est lié, de manière indissoluble, à la présence d'Antoine Paganotti. Sans remettre quoi que ce soit en cause de ce qui a été fait, et bien fait par le passé, (n'oublions pas Klaus et Stündëhr dans les pré-versions de 73 quand même... merci ! ), Hervé a abordé ce répertoire avec sérieux, volonté et une belle efficacité. Stella, Isabelle et Julie se répartissent les quelques interventions solistes avec une mention particulière pour le Rïndö chanté de manière émouvante par Julie.
Le dosage sonore permet d'apprécier les couleurs apportées par Benoît Alziary, qui officie non seulement à son instrument de prédilection, mais également aux cloches tubulaires, au tambourin et au glockenspiel avec d'intéressants climats assez inhabituels dans la palette sonore de Magma. Jérémie Ternoy passe au Fender Rhodes pour quelques séquences de Köhntarkösz et d'Emëhntëhtt-Rê, ce qui permet de le voir, enfin, autrement que de dos ! Sacrée mission que d'assumer l'assise d'un tel répertoire, d'autant plus lorsque l'on ne l'a jamais joué auparavant !
Le déclic a bien eu lieu ce soir là, permettant au groupe de se libérer et de monter en puissance au fur et à mesure des soirées qui ont suivi.
Le choix de jouer ces trois pièces, d'un seul tenant, apparaît tellement évident qu'on se demande rétrospectivement pourquoi avoir attendu si longtemps pour le faire ? Ces trois mouvements, chacun avec ses spécificités, sont l'aboutissement de ce que Christian Vander a écrit pour Magma dans les années 70.
Et, avec le recul, on comprend mieux qu'après un tel accomplissement, sur le plan de la composition, Christian ait pris, résolument, une autre direction à partir de 1977 et d'Attahk. Était-il, en effet, possible d'aller plus loin dans cette direction ? Espérons que Zëss réponde, un jour, à cette interrogation...
Le piano acoustique règne en maître absolu pour la première fois depuis, au moins, 1971 ! La dynamique sonore du groupe s'en trouve forcément quelque peu bouleversée, et les repères établis lors des répétitions et des quatre premiers concerts ne sont plus tous valides. Ce mercredi soir, le groupe passe à l'énergie et, sur ce terrain, Christian propulse sa musique sans relâche ni trêve... A ce "jeu" il trouve en Philippe Bussonnet un interlocuteur affûté et efficace. Certes, le répertoire met son instrument en valeur, mais encore faut-il endosser ce rôle véritablement, ce qu'il fait avec une énergie, et un brio, qui en impressionnèrent plus d'un ! James Mac Gaw se trouve joliment servi par le son, ce qui n'est pas toujours le cas en tournée, et tente de pallier à l'absence de clavier électrique de belle manière tout en délivrant un bon chorus dans Köhntarkösz.
Tout n'est, certes, pas calé parfaitement, quelques accrocs ici et là, un certain manque de sérénité sans doute, un son parfois trop fort, pour un concert qui est, quelque part, le premier de cette série. Mais pas de doute, c'est bien un "vrai" Magma que l'on a face à soi, nulle place pour la nostalgie avec un tel déferlement d'émotions et de puissance.
Tout n'est, certes, pas calé parfaitement, quelques accrocs ici et là, un certain manque de sérénité sans doute, un son parfois trop fort, pour un concert qui est, quelque part, le premier de cette série. Mais pas de doute, c'est bien un "vrai" Magma que l'on a face à soi, nulle place pour la nostalgie avec un tel déferlement d'émotions et de puissance.
Quand nous arrivons au Triton en ce Jeudi, le groupe est présent depuis le début de l'après-midi. Un Fender a été installé sur scène et le groupe a travaillé autour de cet instrument afin de trouver la meilleure configuration. Les musiciens semblent plus sereins et vont délivrer un concert libérateur qui va resserrer les rangs de la Zeuhl Wortz.
Le son est meilleur que celui de la veille, sans excès, et la musique se fait plus fluide. Les voix "sortent" mieux et Hervé Aknin, très concentré, incarne à son tour la jeunesse de Köhntarkösz. Pour beaucoup de "fans", K.A est lié, de manière indissoluble, à la présence d'Antoine Paganotti. Sans remettre quoi que ce soit en cause de ce qui a été fait, et bien fait par le passé, (n'oublions pas Klaus et Stündëhr dans les pré-versions de 73 quand même... merci ! ), Hervé a abordé ce répertoire avec sérieux, volonté et une belle efficacité. Stella, Isabelle et Julie se répartissent les quelques interventions solistes avec une mention particulière pour le Rïndö chanté de manière émouvante par Julie.
Le dosage sonore permet d'apprécier les couleurs apportées par Benoît Alziary, qui officie non seulement à son instrument de prédilection, mais également aux cloches tubulaires, au tambourin et au glockenspiel avec d'intéressants climats assez inhabituels dans la palette sonore de Magma. Jérémie Ternoy passe au Fender Rhodes pour quelques séquences de Köhntarkösz et d'Emëhntëhtt-Rê, ce qui permet de le voir, enfin, autrement que de dos ! Sacrée mission que d'assumer l'assise d'un tel répertoire, d'autant plus lorsque l'on ne l'a jamais joué auparavant !Le déclic a bien eu lieu ce soir là, permettant au groupe de se libérer et de monter en puissance au fur et à mesure des soirées qui ont suivi.Le choix de jouer ces trois pièces, d'un seul tenant, apparaît tellement évident qu'on se demande rétrospectivement pourquoi avoir attendu si longtemps pour le faire ? Ces trois mouvements, chacun avec ses spécificités, sont l'aboutissement de ce que Christian Vander a écrit pour Magma dans les années 70.Et, avec le recul, on comprend mieux qu'après un tel accomplissement, sur le plan de la composition, Christian ait pris, résolument, une autre direction à partir de 1977 et d'Attahk. Était-il, en effet, possible d'aller plus loin dans cette direction ? Espérons que Zëss réponde, un jour, à cette interrogation...
...et merci z'aussi pour les très belles photos !
RépondreSupprimerMerci !
Supprimerthank's for te rewiew mister jc and cool pictures black and white.Ziha. HH
RépondreSupprimerEffectivement, depuis le départ de Benoit Widemann, le son a gagné en clarté et en force, et le groupe y a gagné de la place sur la scène.
RépondreSupprimerLe mercredi de la troisième semaine nous a permit d'entendre un Köhntarkösz d'une puissance rare.
Les deux heures de la trilogie me semble toujours trop courtes lorsque résonnent les cloches finales sur Emëhntëhtt-Rê.
Stoah
Fantastic pics JC, especially BUBU with the tubular bells in the background... Also your review is close to my experience (I was there on 14 and 15). Such wonderful evenings, flabbergasting concerts and highlight experiences, like discussing my score of KA III with James in the dressing room.
RépondreSupprimerOn the subject of Zeuhl, it is always good to leave out the details on some matters...
I mean: We are experiencing the live incarnation of Strawinsky and Coltrane; we don't want to focus on anything but that mystical event... But fact is, the Magma line up of today, with Bubu and James, Stella and Isabelle -together with Uncle Zebehn since the late nineties-, and the other vast members, is of an extraordinary, almost supernatural high standard... It is an Organik Machine; a Mekanik Beast, rumbling over the surface of the earth, whether they play MDK, SR, FT, ST etc, or -like now in Triton: KA and KK and ER. It is just impossible to step in such works without full mental conviction and physical training, it is just too heavy, a bridge too far... The music is rather difficult to perform, rhythmically exhausting and on top of that: Vander demands an ultimate high level of SPIRITUAL energy, no one is allowed to give less than 100%... Therefore, digital instruments don't fit; they can not transfer the spiritual forces the way one is able to do with accoustic or analogue instruments. This High Energy Force is, apart from the wonderful compositions by Vander and technical skills of the musicians, as we all know, the very heart of ZEUHL. Mange ton coeur et boire ton sang! Otherwise, one just is not ready... Like Brian Godding (guitarist Köhntarkösz album studio) told me, Magma is "not a band you would be likely to just 'get up and jam with'". Hahaha, understatement.
Afterwards I asked Bubu what kind of creature he is, becuse he is definitly not human. 18 years of Magma without any mistakes, always on top of things, full force and guiding us towards Kobaïa. I also salute James, a true master musician and very friendly man. And I thank Francis for the places in the first row, and Stella for her trust. She is our eternal Queen.
I am still trying to find my way back to earth...
One comment: Benoit Alzairy is marvelous and has a great sound on his vibes, (the intro of KA II sounded like the organ from the old days!), but I did not like the little Yamaha Glockenspiel, although that is a very expensive instrument... It was a bit too sharp a sound for my taste; the fillings jumped out of my teeth! I was surprised by that new crash cymbal on Vander's left... My god. It almost gave me a heart attack.
Finally, it was indeed moving to hear Julie singing Rind∂... It must be rather heavy to be on stage with your parents, who won't take it easy... Luckily, she sounds like her father's falset.
Stormvogel
Merci pour votre commentaires
RépondreSupprimerJajani
Ayant assisté au 3ème mercredi c'était vraiment un concert terrible.
RépondreSupprimerTout d'abord la première partie Baba Yaga avec les enfants dégageait quelque chose de spécial, plein d'émotion, quasi les larmes aux yeux !!!
Ensuite, concernant la 2ème partie, la disposition du groupe par rapport à d'habitude (du à l'absence de Benoît Widemann) est, à mon sens, beaucoup mieux cela... on a l'impression qu'ils ont agrandi le Triton !!!
C'est la première fois également que j'assistais à K.A avec Hervé au chant : j'ai trouvé sa prestation excellente !!
Enfin mon impression la plus forte : Julie Vander dans Emehntehtt-Re que j'ai trouvé absolument merveilleuse - ENCORE BRAVO JULIE !!!!! - le timbre de sa voix m'a fait vibré.... un truc de fou !!
VIVE MAGMA, VIVE LA ZEUHL !!!!!