samedi 17 décembre 2022

Oiapok se découvre

 

Oiapok vient de publier sonr premier disque, un drôle d'OVNI entre scène progressive et musique du monde pour un résultat très séduisant. Histoire de changer un peu, nous avons demandé à notre ami Thierry Moreau de nous confier ses impressions...


Dans le marasme des productions formatées et de l’abondance des Bandcamp, on se réjouit de sorties originales loin des styles dominants, si le rock progressif actuel a parfois des parfums de rock régressif, Oiapok arrive avec un opus d'une grand fraicheur dont le nom "Oiapok" est un néologisme, un croisement entre le fleuve guyanais Oyapock, berceau des aventuriers sans peur, et la ceinture de l’astéroïde Chariclo, Oiapoque, dont l'orbite croise celle des planètes externes du système solaire . Entre la Guyane et le Brésil, l'Oyapock est un endroit sauvage, passionnant et dangereux. C’est un lieu d’exploration pour les téméraires ». 

Les racines musicales de Oiapok oscillent entre les musiques du monde venant du Brésil, africaines, afro-cubaines par le prisme de l'utilisation de harpe, xylophone-vibraphone, cuivres, basse, batterie, guitare, chant), mais aussi du rock progressif et du jazz fusion, immédiatement je pense au groupe de Pierre Moerlen's Gong/Mireille Bauer, Mimi Lorenzini Orchestra, voire Mike Oldfield ou Camel en plus planant, il y a des réminiscences et clins d'oeil lointains à Frank Zappa, Hatfield and the North, Flora Purim pour le chant de Mélanie Gerber, Hermeto Pascoal, Oregon, Deleyaman, Full Circle. La virtuosité des musiciens sert la musique et ne cède pas à la démonstration comme cela se présente souvent. L'album nous embarque vers des contrées positives immersives à la prise de conscience écologique mondiale, un voyage onirique qui me fait penser aux espaces tropicaux sublimés de Midori Takada (Midori Takada - Mr. Henri Rousseau's Dream) ou de Jon Hassell dans la forme esthétique. Udi Koomran que l'on connait pour ses mastering est de la partie, beau travail du son. Pour le coup la notion de fusion porte bien son nom tant les incrémentations sont homogènes. 

Un plaisir a ne pas rater dans ce monde anxiogène. 

Etienne Agard : Trombone Fréderic Durrmann: Trombone, whistling Mélanie Gerber: vocals Guillaume Gravelin: Harp Clarissa Imperatore : Xylophone, Vibraphone, Flutes, Percussions Udi Koomran : Mastering Matthieu Lenormand : Drums Valentin Sylvain Metz: Guitars, Mix Pierre Wawrzyniak : Composition, Bass 


 https://oiapok.bandcamp.com/album/oisol-n-first-album-release-autumn-2022

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