samedi 26 avril 2025

Simon Goubert et l'African Jazz Roots

 "Seetu" est le dernier album du 5tet et le premier enregistrement studio de l'African Jazz Roots. Un disque magnifique, profond et envoutant, qui révèle ses nuances à chaque nouvelle écoute. Un disque dans lequel on entend cinq individualités réunies pour une même musique, inspirée par la tradition de l' Afrique de l'Ouest , le Jazz européen, John Coltrane et... Offering. Quelques heures avant le concert de Magma à Toulouse en mars 2025, Simon Goubert évoquait cette belle aventure qui a débuté par une rencontre à l'embouchure du fleuve Sénégal.
Entretien réalisé par Didier Houde. Photographe inconnu.


vendredi 25 avril 2025

Pierre Michel Sivadier avant Magma au Grand Rex

Petit rappel pour les moins de... Pierre Michel  Sivadier a rejoint Offering en début 88 à l'occasion de trois longs concerts à Londres présentés comme Magma avec une version de Zëss en tous points exceptionnelle... Il avait envoyé, quelques mois auparavant, une cassette de ses chansons à Seventh qui avait attiré l'attention de Christian Vander sur lui.

Dès lors, et ce jusqu'en 1998, il a fait partie de nombres des aventures musicales de Christian Vander : Offering donc jusqu'à la fin en 1995, les quelques concerts solos de Stella au Passage du Nord Ouest en 1991, Les Voix de Magma à partir de 1992, A Tous les Enfants en 1995 avec cette formidable improvisation lors du tour de magie de Christian Vander... Et puis Magma en 1997 et 1998.


Auteur de trois albums de chansons, il présentera son univers, au piano et au chant, pendant une trentaine de minutes en ouverture du concert de Magma sous le regard admiratif de Christian Vander qui est très sensible à son art.

jeudi 24 avril 2025

Carnet de route : Magma à Nantes - Cité des Congrès

L’avant dernière date de cette tournée 2025 avait lieu ce mardi 15 avril à la cité des congrès de Nantes. Une grande et belle salle, bien remplie par un public toujours fidèle au poste.

Le programme reste le même que celui qui a été proposé lors des autres dates : K.A en intégralité, Félicité Thosz, Auroville et en double rappel, The night we died et Ehn Deiss. Pour avoir assisté en mars au concert d’Istres, une évidence s’impose : les choses ont muri ! La nouvelle donne (une tournée entière sans Stella) ayant poussé le groupe à trouver des aménagements, et notamment à revoir ses arrangements, on peut dire que ce défi aura été relevé avec brio. C’est sans doute une des forces du groupe, de savoir toujours se réinventer et opposer une créativité, une vitalité sans failles aux aléas des chemins.


Les combattants de la Zeuhl portent bien leur nom ! Par même occasion, cela nous permet de découvrir les œuvres d’une manière pleinement originale, jamais proposée avant. Un nouvel équilibre semble né, qui donne une pondération intéressante entre les voix elles-mêmes comme dans le dialogue entre voix et instruments. Et tout cela sous la baguette souveraine de Christian. Certains soulignent que son jeu est moins fort que dans ses jeunes années, certes, on peut le concéder, et c’est bien normal. Mais il n’en reste pas moins puissant dans l’intention portée par chaque geste, par chaque coup qui transporte avec lui un univers entier.


Coté son, malgré une salle jugée « matte » par Christian, on a pu bénéficier d’une très bonne lisibilité des voix et des instruments, ce qui est particulièrement appréciable dans une configuration où chaque voix ou presque va avoir sa partie soliste, exploitant ainsi toute la palette des timbres présents aujourd’hui au sein de Magma. Dans K.A comme dans Félicité, les interventions de Laura et de Sylvie notamment soulignent la délicatesse de certaines lignes mélodiques, sans céder à l’intensité des tuttis où, quand tout le monde s’y met, ça envoie quand même sévère ! Ainsi dans Om Zanka, par exemple, où la déferlante nous emporte sans équivoque, ou à bien d’autres moments du concert où ce déchaînement se fait sentir pour notre plus grand plaisir.


La grande nouveauté induite par les circonstances, c’est bien sur la prise de lead vocal par Caroline : une nouvelle place assurée avec fluidité, simplicité et assurance. Pas l’ombre d’un jeu d’égo mais une envie évidente de servir avec une grande sincérité la musique, que ce soit en solo ou en duo avec Hervé. Avec des qualités vocales qui ne sont plus à démontrer, elle assume avec talent et avec une joie perceptible (et partagée) la partie qui lui est désormais dévolue. Hervé, de son coté, semble remis de ses péripéties de santé. Il tient sa partie avec la conviction qu’on lui connaît, sa voix m’ayant semblé plus valorisée également dans cette nouvelle mouture.


Autre moment qui amène sa touche de fraîcheur, le dialogue en kobaïen entre Sylvie et Christian, dans Félicité, dialogue qui amorce un chant solo bondissant, tout droit sorti d’Offering ! On est saisi lors de ce solo par l’énergie et l’entrain presque juvénile de Christian, tout habité par chacune des notes, rayonnant de cette lumière qui lui est toute personnelle.

Petite ombre au tableau de cette belle soirée, au moment d’Auroville, un souci de sonorisation, qui, en créant des bourdonnements et des saturations parasites, nous auront privé de l’occasion de profiter pleinement du jeu de Simon.

Le public ne s’en est pas formalisé car, à la fin du concert, c’est debout qu’il a applaudi pour réclamer les bis.


Le premier d’entre eux, The Night We Died, fait partie des bis désormais traditionnels, mais la reprise des arrangements amène une expression différente au morceau, dans une harmonie plus nostalgique et douce jusqu’au déchirement de l’accord final, plus farouche encore. Une autre réinterprétation très haute en émotion, celle d’Ehn Deiss. Le dialogue se fait entre Christian et le chœur qui réunit tout le monde, dans une harmonisation légèrement différente de ce que nous connaissons. Dessinant sa présence en creux, la partie de Stella est ici reprise par un instrument, cette fois par Rudy, avec une belle proposition qui va sans doute être amenée à évoluer encore mais qui nous a déjà beaucoup touchés. A noter qu’à Istres, c’était Thierry Eliez qui avait assuré cette partie aux claviers, dans une formule légèrement différente.


Cette fois, pas de plaisanterie distillée par Christian, comme il avait pu nous en gratifier à Istres ou lors d’autres concerts, pour clore la soirée. Comme on est exigeants, on aurait bien aimé un petit bis supplémentaire (Dehnde, au hasard…) mais ce ne sera pas pour cette fois. Par contre, petite touche émouvante de plus : des fans ont pu venir en pied de scène remettre aux musiciens des cadeaux confectionnés pour eux, et nous avons même reconnu le jeune garçon qui avait, lors de la répétition publique du 2 novembre, pu bénéficier d’un petit cours particulier de batterie la part de Christian, invité par le maestro à participer aux saluts

Article et photos : Eurydice Anahë. 



mardi 22 avril 2025

Félicité Thösz réédité en LP pour le 6 Juin

Après une première édition du temps de Jazz Village voici une nouvelle édition en vinyle, gravée en 45 tours ce coup ci. 

Notons qu'une fois encore, l'antique lettrage Magma a disparu de cette dernière édition...

La précommande est ouverte ICI

dimanche 20 avril 2025

Retour sur Slag Tanz dix ans après

Dix ans après sa sortie, ce 13eme album studio est à nouveau disponible, tant en CD qu'en LP. L'occasion pour l'ami Thierry Moreau de revenir dessus, et pour certains de découvrir cet album ?

Šlaǧ Tanƶ marche sur la braise et monte sa tonalité noire aux multiples facettes : Un Magma Frontal, hypnotique, guerrier et lâchant ses voix aériennes en arcade tendue au dessus de sa charpente rythmique. Soudé en un seul bloc, Slag Tanz avance et creuse à épuiser la matière des métaux lourds. On pense à un opéra qui m'évoque des passages du Chant de Hagen de Richard Wagner, mais aussi les danses polovtsiennes de Alexandre Borodine.

La fusion porte ici tout son nom et son poids. Ni rock, ni jazz, mais surement contemporain. Christian Vander joue "jungle" de bout en bout, ce qui nous renvoie forcément à Tony Williams.


Le chant de Hervé  ténor prend toute son ampleur, les choeurs (Stella VANDER: Chant Isabelle FEUILLEBOIS ) s'enchevêtrent et offrent des cris de folie que l'ont entendait plus. 

L'équilibre voix féminines et masculines se répondent, se superposent, se séparent. 

La basse  de Philippe Bussonnet et son assise abyssale légendaire ancre le vaisseau dans la matière du magma.  Les claviers de Jeremy Ternoy , piliers et arcades en voute tel un édifice antique renforce la section rythmique. 

Benoit ALZIARY et son Vibraphone virevolte, James Mc Gaw, sillonne et force le passage.      

Cet oratorio a fait l'objet. d'un remastering, il a gagné en amplitude et profondeur,  les voix sont beaucoup plus distinctes.   

Un bien bel écrin noir jaillissant des entrailles renait avec une nouvelle pochette.  

Stella VANDER: Chant 

Isabelle FEUILLEBOIS: Chant 

Hervé AKNIN: Chant 

Benoit ALZIARY: Vibraphone 

James MAC GAW: guitare 

Jérémie TERNOY: Piano, Piano Fender 

Philippe BUSSONNET: Basse 

Christian VANDER: Batterie, Piano, Chant 


Paru le 10 janvier 2015
Réédition 2025

mardi 15 avril 2025

Slag Tanz, LP en tirage limité & sans oublier le CD !

Slag Tanz sort du noir intense vers la couleur, pour vous... Mais pas que !!

Dans la série des éditions LP des albums Magma, et tout particulièrement à l'occasion du Disquaire Day, Slag Tanz, dont l'originale pochette était noire en relief a été retouchée avec un peu de couleur, en rouge et blanc. Il a été remasterisé, tournera à la vitesse de 45T/m et sort en tirage limité (1500 ex seulement).

Vous pouvez aussi vous l'offrir en format CD (Voir ici)

Si vous ne l'avez pas déjà commandé via votre disquaire préféré, pas de panique, il est disponible chez Seventh (Voir Ici), enfin, à hauteur des 1500 ex maximum !!

Nous c'est fait, et vous ??


mercredi 9 avril 2025

Carnet de route : Magma à Bordeaux - théâtre Fémina

Après maintes mésaventures, ce Kobaïa Tour 2025 semble enfin prendre sa vitesse de croisière avec cette date bordelaise. 

Lors de la balance il est évident que le groupe s'est soudé face à l'adversité en devant trouver des solutions face à l'absence prolongée de Stella. De nouveaux arrangements ont vu le jour et il y a une jolie complicité entre les musiciens. De part sa tessiture, Caroline sort son épingle du jeu que cela soit dans K.A ou dans Félicité. On la voit ainsi sur le devant de la scène aux côtés d'Hervé qui assure le lead de belle manière. Laura, Sylvie et Isabelle alternent les parties et forment la base du pupitre de voix. Simon au Fender, Thierry Eliez aux claviers se répartissent les rôles : la cadence de Félicité pour l'un, le chorus d'Om Zanka pour l'autre lors d'un magnifique mouvement d'ensemble.

On l'aura compris Magma va bien malgré l'adversité. Christian a certes allégé son set de cymbales mais il garde cette énergie insondable malgré les années. Jimmy Top, à ses côtés, très concentré, efficace se bat avec quelques problèmes de son malheureusement. Le son, justement, qui n'est pas de la partie ce soir là et c'est fort dommage et même carrément frustrant. 
Si quelqu'un peut m'expliquer, je suis preneur...

Le groupe actuel apporte sa couleur aux deux classiques que sont Félicité et K.A qui n'avaient pas été joués depuis de nombreuses années (2013/2014), par les voix bien entendu mais aussi par la guitare de Rudy Blas qui se trouve aussi mise en avant de très jolie manière dans l'ultime Ehn Deïss. C'est ce thème d'Offering (1983) qui clôture les concerts depuis le début de la tournée, illustrant l'attachement de Christian à "cet autre côté de l'histoire" pour reprendre ses termes en 1984 (Paris Dunois). L'homme a de la suite dans les idées... Et l'émotion n'a pas disparu de son chant.

Quand on sait que le groupe a répété Kobaïa mais également, et surtout, Spiritual, thème joué seulement six mois à l'époque de la tournée Attahk (78/79), on se prendre a rêver à quelques bonus, pour le Grand Rex ? Qui sait...

En tous cas, Magma est là !

Carnet de route (texte et photos): Zeuhl Wortz Zëhrebrahl HistorÏk Mëmorizatör







mercredi 2 avril 2025

Yochk'O Seffer & Neffesh Music ce vendredi au Triton

Avec un Neffesh orné de cuivres, voici le retour de Seffer au Triton accompagné de l'inamovible François Causse et, ô surprise, de Didier Malherbe (dommage que Faton ne puisse les rejoindre...). 

Une soirée qui fêtera le sortie de Cèl 2, nouveau triple album sur lequel nous reviendrons prochainement en ces pages...