vendredi 28 octobre 2022

Dans l'Entrelacs des Roses-Pierres, nouveau CD de Patrick Gauthier.

Un album de Patrick Gauthier, c'est toujours un plaisir, plaisir pas si fréquent. Et oui, difficile de sortir un disque lorsque l'on est pas dans une Major ou si l'on est pas un "majeur" dans le "buzz e ness"...

Patrick nous a gentiment fait suivre pour écoute un MP3 de cet album (tout le monde ne le fait pas...) afin de le découvrir et de vous le faire découvrir, et bien sur pour l'acheter afin de soutenir cet artiste singulier.

Sur ce disque de 7 + 4 titres (voir en bas*), nous retrouvons, au fil des titres, les fidèles Bernard Paganotti à la basse et Antoine Paganotti au chant et à la caisse claire. Ainsi que Stéphane Chausse (clarinette), Eric Mula (trompette) et Jean-Marc Welch (trombone) pour les cuivres, et au chant, nous trouvons la fidèle Isabelle Carpentier, et Véronique Perrault, Margo Corto Lucia Schreyer et Philippe Drevet. L'Entrelacs est sur le label Assaï Records et est disponible sur les sites Internet de la FNAC, Amazon ainsi que sur ledisquaire.com pour une sortie mondiale le 28 octobre.

Comme si justement écrit dans la discographie ci-dessous, des influences de Stravinsky, Bartok, Vander ou Glass sont discernables voire clairement audibles. Il n'empêche, Patrick a une sensibilité bien à lui et qui n'appartient qu'à lui, comme un fil conducteur de ses différentes, et bien trop rares, réalisations tout au long de sa carrière. Pour ceux que ne le connaissent pas ou peu, on peut y admirer tout son talent de compositeur mais aussi de pianiste au gré de ses inspirations.
Un album qui pourrait nous faire croire à une œuvre piano-voix, ce qui est vrai sur 3 morceaux, mais nous en avons un autre avec en plus une basse et deux autres avec des vents, le dernier, en fait celui qui ouvre l'album (La Petite Marche) est une composition plus orchestrale car nous trouvons des voix, cuivres, percussion, vibraphone et claviers.
Donc un album avec différentes formules mais avec une cohésion générale évidente, une fluidité de la musique, de sa musique qui coule comme un petit ruisseau dans une verte prairie de printemps ! Légèreté mais profondeur, simplicité mais émotions, tels sont les maîtres mots de cette œuvre que l'on peut écouter pour se reposer, se détendre, pour méditer, pour la mélodie, des plaisirs vrais car essentiels, ceux qui touchent l'âme et le cœur.

La photo de couverture d'un Patrick un peu raide et stricte, voudrait nous faire croire à une œuvre qui le serait alors que c'est tout autre. Des titres plutôt courts mais qui ne demandent, j'en sui persuadé, qu'à s'étirer lors de futurs concerts que l'on espère prochains. Pour lui, mais aussi pour nous !

*A noter que cet album a été enrichi de quatre titres (Estinien, Fantomas, Nathalie C. & Vilna, avec Himiko, Antoine & Bernard Paganotti ainsi qu'Isabelle Carpentier) issus de son avant dernier opus (Clinamens), sortie au Japon, à la demande de son éditeur. Nous ne pouvons que saluer cette idée car ce disque nippon n'a été distribué que lors des concerts (trop rares) ou via Internet.



jeudi 27 octobre 2022

Un nouveau disque pour Anaïd

 

Nous vous parlons régulièrement de ce groupe "familial" auquel nous sommes particulièrement attachés. Anaïd prépare son septième album et a besoin de vous, de nous, pour le financer. Un financement participatif est donc ouvert sur une plateforme dédiée avec un système de contributions.

A vous de jouer : ICI






mardi 25 octobre 2022

Band of Dogs un troisième opus à écouter

Avec ce troisième disque, c'est à la fin d'une formule que nous assistons et aussi à son apogée. Si vous avez suivi les deux derniers concerts au Triton en Septembre dernier, vous savez ce qu'il en est. Ce disque est le dernier de la formule "à invités" et, sans doute, le plus abouti.
Le concept reste le même, construire un scénario musical à partir de sources distinctes puisées dans des concerts différents. Jean-Philippe Morel maîtrise désormais totalement la méthode et le résultat est bluffant dans sa cohérence et son intensité. Selon les moments on peut ainsi entendre Emmanuel Borghi, Thierry Eliez, Julien Desprez, Mike Ladd, Fabrice Martinez, Claudia Solal, Laurent Bardainne... entre autres.
Ces chiens sont toujours aussi impolis, plein d'envie et d'audace, libres et provocateurs, la rythmique Gleizes/Morel affûtée et insaisissable... Un disque qui mérite le détour pour peu que l'on ait les oreilles ouvertes... Je vous renvoie à ma chronique du premier opus (ICI) dont le propos reste totalement valide. Et si vous avez raté les épisodes précédents, sachez que le Triton propose un coffret des trois opus pour la modique somme de 35 Euros (port compris) à commander  . Dans 10 ans ce sera un collector ! Peut-être avant d'ailleurs...

Et tant que j'y suis, n'oublions pas leur deuxième opus, passé inaperçu pour cause de Covid et que j'ai rapidement remisé, par erreur, sur l'étagère, en ces temps étranges de confinement. Un Opus II assez extrème, le plus expérimental, sans doute, avec une belle bande de fous : Aymeric Avice, Bruno Ruder, Elise Caron, Andy Emler, Thomas de Pourquery, Vincent PeiraniThéo Ceccaldi... Des ambiances âpres, industrielles, organiques et aussi de belles envollées avec une section de cuivres de belle facture. N'hésitez plus !

jeudi 20 octobre 2022

Magma à la folie aux Folies...

Commençons par le lieu, les Folies Bergère, salle de spectacle parisienne proche des Grands Boulevards, fondée en 1869, rénovée et transformée en 1926 avec sa désormais célèbre façade art-déco, elle même restaurée en 2012 (dixit Wikipédia).

Bon, cela augurait d'un lieu attrayant pour nos musiciens et aussi pour le public. Le grand hall d'entrée, très théâtral avec ses stucs et ses marbres, même si de ci de là quelques décors et peintures tombent sous le coup de l'âge et de la fatigue donnant un premier "la" pour la suite de ce lieu. Grande salle de spectacle en fer à cheval et à l'ancienne, orchestre en bas et ensuite premier et deuxième balcon. Je ne sais pas comment était la partie basse et son "carré d'or" mais le premier balcon et ses "fauteuils" de catégorie 1 (à 80€ pour mémoire) étaient bien plus des strapontins au velour défraichi que de véritables fauteuils. Ca reste plus confortable que les chaises pliantes du Triton (!) mais on aurait pu s'attendre à mieux.

Je reviendrai plus tard sur la salle et passons au concert lui même. Le principe du siège réservé est vraiment très agréable, pas besoin de faire la queue pendant des heures pour avoir les "meilleures" places, premier acheté, premier servi. Le public arrive au fur et à mesure sur place, rempli les bars alentours ainsi que l'espace face aux Folies, jusqu'à l'ouverture des portes vers 19h30. Gentiment tout ce beau monde, en fonction du niveau du verre restant à finir, se dirige vers la salle. Fouille rapide et arrivée dans le grand hall, stand Seventh au milieu avec foule pour l'achat, entre autres, de leur dernier opus. Montée des marches et placement par de dynamiques ouvreuses et ouvreurs. Une fois sur place, et situé à seulement 2 mètres de Francis à la sono (je pense celle du lieu et non la sienne) étrangement placé de coté et non de face ce qui, pour en avoir discuté avec lui, l'a un peu surpris et n'a pas facilité son travail. La "chasse" aux têtes connues, commencée déjà à l'extérieur se poursuit donc à l'intérieur. Le noyau habituel d'hexagonaux et d'outre-frontières est là, avec ou sans kilt, et Klaus, déjà aperçu dehors est à quelques mètres de mon strapontin velouté en compagnie de Janik. J'ai lu sur fb que Laurent Cokelaere (Neffesh Music, Maison Klaus...) était juste derrière ce duo magique, sans doute d'autres pointures garnissaient le public. Bref, du monde, 1720 spectateurs, et du beau monde !

Je ne vous apprendrai rien en vous disant que Magma vient tout juste de sortir un album, Kãrtëhl, dont certains titres font partie du répertoire depuis 2021. Ce soir, c'est tout cet album qui a été joué, principalement en première partie, avec K.A. I en préambule, ce qui est le cas depuis l'an passé. Magma était, est et sera toujours une musique de chants, de voix, par les voix et pour les voix. Les trois nouvelles choristes (depuis 2020 tout de même, par le nombre), en plus de Stella, Isabelle, Hervé, Christian (parfois) et même Thierry donne une ampleur jamais entendue auparavant à cet instrument dans Magma, correspondant certainement à ce qu'a toujours voulu Christian. Et je crois que pour tous, public et musiciens, c'est un plaisir renouvelé à chaque seconde et à chaque concert, rien de moins !! Les nouveaux, mais pas si nouveaux, non plus, musiciens (Simon, Thierry et Jimmy) sont tellement dans ce tourbillon qu'ils donnent l'impression d'être présents depuis des lustres, (pas faux pour Simon), d'être incontournables. Rudy, qui n'en fini pas de monter vers l'état de grâce "guitaristique" participe pleinement à l'ossature de cette équipe et, rendons grâce au fondateur, qui, à bientôt trois fois 25 ans nous donne l'impression de n'en avoir avoir qu'une fois (quelle présence forte et pleine d'émotion sur le dernier rappel...). Oui, cette formation fait et fera date dans celles iconiques de Magma, et d'avoir fait partie des spectateurs de cette soirée fait déjà date dans mon esprit... 

Donc, comme dit dans le paragraphe ci-dessus, première partie presque totalement consacrée à l'album. Si la composition de Thierry nous est familière depuis l'an passé, celles de Christian également et même bien au-delà pour ceux qui ont vu Magma depuis la fin des 70's. Par contre, découverte pour tous des compos d'Hervé et de Simon. Des "flashes" d'Offering ou de Magma les parcourent tout en ayant leurs couleurs propres mais bien ancrées dans la "zeuhl", quand même ! Je suis même sûr que si ces morceaux avaient été, ou si elles avaient pu être présentées sur scène précédemment, elles n'en auraient qu'été améliorées lors des sessions studios. Attention, je ne suis ni musicien ni critique musical, c'est le ressenti de ce que j'ai pu entendre de musiciens. En plus, ça a été très souvent la manière de procéder de Magma depuis son origine. Perso, j'aime tout particulièrement Irena Balladina et Walomëhndëm Warreï, mais cet album qui semblerait de prime abort presque bancal car de l'ancien et du nouveau, de la zeuhl et de la "Tamla-zeuhl", finalement, a son sens, sa cohésion et ses raisons. Et comme nous l'a si bien présenté Stella, c'est un album de groupe pour le groupe, appelant tous à donner le meilleur de soi. En cela, c'est une habitude bien "magmaïenne" de donner le meilleur de soi !! Pour autant certains auditeurs sont un peu sur la retenue, préfèrant un Magma sur de grandes et longues œuvres (MDK, ER, Zëss...) et moins sur des titres courts. Certes, cela peut s'entendre, mais lorsque furent mis sous presse les Zombies, The Last Seven Minutes et autres Maahnt, qui s'en est plaint !! J'y ajouterais, si vous me permettez, La Dawotsïn qui me touche tant... Bref, peu importe la longueur du moment que cette musique touche le cœur...

En deuxième partie fut joué Ëmëhntëhtt-Rê. Inutile de revenir dessus sinon dire combien l'ensemble de chaque voix apporte à cette musique (et aussi d'entendre Zombies et Hhaï !). Je dirais si vous me l'autorisez, que je préfère la version de Zombies lors de sa reprise en 2005 par P. Bussonnet, c'était bien plus sauvage, plus métallique, plus lourd, plus indus, plus brutal, attention, ça reste toujours Zombies mais en moins "terrifiant", moins mort-vivant quoi ! Hhaï et Christian, ça ne fait qu'un et là aussi pas de surprise à dire ceci.

En premier rappel, The Night we Died, une fois encore avec ces si belles voix juste soutenu par un clavier, Rudy et Jimmy attendant en coulisses. Un deuxième rappel, bande de petits coquins, avec un Dëhndë de toute beauté, Christian sur le devant de la scène derrière son pupitre, littéralement habité par ce chant, très bel hommage de et pour Stündëhr. Une ambiance très Tamla Zeuhl bien dans l'ancrage de cette fin des années soixante dix et même début quatre vingt. Un des meilleurs moments de ce concert, n'hésitons pas à le dire, sans doute aussi car une véritable découverte sur scène 

Alors, concert mixant le passé et le présent, des titres courts ou long, du pur C.V. mais aussi une belle part pour les membres du groupe d'aujourd'hui ou de toujours (Stündëhr), des musiciens complices et heureux de partager avec nous ce trop court moment (oui, on veut des concerts de 5h00 !!). Des nouveautés sur scène ou de la tradition, bref un concert varié sans aucune avarie !
Mais, car oui il y a un mais, si l'on oublie car finalement pas si important, une certaine vétusté du lieu, disons un théâtre encore bien ancré dans son passé comme expliqué au départ de cet article, il y a encore un fait à expliquer. Pour mémoire j'étais situé au 1er balcon, donc ce ne sont peut-être que mes sensations à cet endroit là. J'ai trouvé un son qui n'était pas au rendez-vous, un peu trop global, ne laissant pas correctement percevoir chaque voix, chaque instrument tel qu'espéré. A la pause j'en ai discuté avec Francis, rappelez-vous, de coté avec la sono locale, surpris de cette remarque mais pas tant que ça, du fait de sa position latérale et surtout de la sonorisation du lieu, m'a-t-il dit et si j'ai bien compris, qui était une ingénierie "globale" (j'espère bien retransmettre ses paroles). Pour en avoir également discuté avec un ami présent lui aussi au 1er balcon mais plus haut, qui a eu la même sensation. Maintenant sur fb, j'ai lu des avis similaires mais aussi tout à l'opposé, enjoués par le son, alors était-ce ce balcon ? Peut être que le son était bien différent en dessous ou au dessus ?

Pour conclure, un concert qui fait déjà date, dans la grande lignée de ceux des salles parisiennes ou exo parisiennes depuis 1969. La suite au Japon, et Monaco (avec orchestre symphonique pour 2022, et sur les routes d'ici et d'ailleurs en 2023 !


Les photos, hormis celle de la facade des Folies Bergère, sont de Jacky Vuillermoz, que je remercie ici chaleureusement.

mardi 18 octobre 2022

Une archive live d'Uppsala en 1982 bientôt disponible

Enfin ! Il en était question depuis quelque temps déjà. Une archive en concert du groupe bordelais alors en pleine (re)lancée va donc voir le voir dans quelques jours. L'occasion de renouer avec ce superbe trio composé de Philippe Cauvin, Dany Marcombe et Didier Lamarque. Toute une époque d'un certain rock français... Personnellement j'ai hâte...

vendredi 14 octobre 2022

Vous aussi écrivez-nous votre chronique de Kãrtëhl

A force de vous relater nos émotions depuis près de dix ans, il est temps, pour vous, d'exposer les votres à l'écoute de ce "dernier " disque de Magma. Grace à Pierre de Ramefort, ici en relais, voici un premier texte, que nous vous proposons donc... En attendant les votres !

Musicologue averti, auteur d'une encyclopédie exhaustive de la création musicale en tous genres dans le département des Deux-Sèvres (Micro Faunes, 30 ans de création musicale en Deux Sèvres, Geste Editions), chanteur semi-professionnel au timbre de voix élégant, également auteur d'une trilogie de romans policiers prenant place dans sa ville de Niort (Geste Editions), Philippe Guillemoteau n'oubliera certainement pas ce jour de 1976 où il remporta avec son groupe du moment, dénommé Alcide, un tremplin régional pour assurer la première partie de Ange à Saint Martin de Ré (Ile de Ré) en Juillet. Christian Descamps s'étant blessé, Ange fut remplacé au pied levé par Magma alors à l'apogée de la formation du Magma Live (Patrick Gauthier ayant juste remplacé Jean-Pol Asseline entretemps). Chroniquant tous les disques qu'il achète (sa collection en compte environ 7000 !), Philippe Guillemoteau nous livre ses impressions à l'écoute de Kãrtëhl.

Je viens d'écouter attentivement le nouveau Magma, reçu il y a une semaine déjà mais sur lequel je n'avais pas encore pris le temps de me poser.

Je le trouve vraiment bien, varié (ça tient sans doute au fait que Vander a laissé un peu de place aux autres compositeurs) et par moments presque gai (ce n'est pas un mot que j'utilise d'habitude pour Magma !). Dëhndë est un morceau carrément dansant : si l'on écoute bien les paroles Hakëhn dëhnsz n'est jamais que la transposition en kobaïen de I can Dance !!!

C'est une excéllente idée d'avoir mis les versions de travail des morceaux écrits en 1978 (l'époque d'Attahk. On est en effet assez proche de l'esprit) et celle de Häken Deïs est assez fascinante.

Si vous ne l'avez pas encore, allez-y en confiance.


lundi 3 octobre 2022

Le Kãrtëhl des magazines de batterie nous écrit !


A l'approche du concert des Follies Bergère et bien sûr et principalement de la sortie du tout nouvel album de Magma "Kãrtëhl", les deux magazines spécialisés par et pour la batterie ont parlé du dernier opus kobaïen dans leurs numéros de septembre, le 357 de Batteur Magazine par Christophe Rossi et le 194 de Batterie magazine. Certes, petites critiques de quelques lignes mais au moins ils en parlent, peut être avant un article plus conséquent ? Allez savoir... 

Et vous, oui vous, serez vous à Paris samedi soir pour les retrouver sur scène ? 

Et n'oubliez pas, pour les commandes, en CD ou/et en vynile, c'est Ici !