mardi 28 février 2023

Une lueur du côté d'Univers Zéro


Il faut savoir guetter les signes sur l'horizon... 

9 ans après son dernier opus, le rève phosphorescent trouvera donc une suite en cette Lueur, composée de 11 morceaux, à la date de sortie non encore définie chez Sub Rosa. 

La nouvelle incarnation d'Univers Zéro est donc la suivante : Kurt Budé (clarinettes), Nicolas Dechêne (guitares), Nicolas Denis (basse, voix, percussions), Daniel Denis (claviers, percussions, batterie).

Par ailleurs vient de sortir une édition limitée à 74 exemplaires du premier disque du groupe, alias 1313 (pressage français de 1982) avec un nouveau design dû à Thierry Moreau. Disponible sur Discogs...



samedi 25 février 2023

A Enghien-les-Bains, Magma était dans un bain de jouvence. Nous aussi.

<<< Complicité au cœur du Magma...

Petite tournée pré-printanière, Cholet, Cénon par deux fois et enfin Enghien-les-Bains. Viendront plus tard les concerts chiliens, Marly et St Nazaire. Pour l'instant...

La base du répertoire pour cette tournée, le dernier opus, Kãrtëhl, avec plus ou moins en alternance, Ëmëhntëhtt-Rê ou MDK, et enfin deux rappels enchainés, The Night we Died et le sublime Dëhndë. Pour Enghien, le titre "long", était Ëmëhntëhtt-Rê. Voila pour la présentation des soirées.

Comme d'habitude, j'arrive très tôt, ce qui me permets d'assister à la balance, avec la bienveillance du groupe et de la salle. Nous étions, en plus de quelques techniciens du lieu et du groupe, deux à virevolter autour de la scène, et même sur la scène pour le photographe Didier "Méphisto" Ferry, pendant les réglages et dernières répétitions avant le concert. Ambiance très joyeuse et facétieuse, ce qui n'empêche pas déjà d'apprécier le lieu pour son acoustique et les musiciens pour leur professionnalisme. Et déjà, je trouve que ça envoie du lourd. Ca augure bien ! Les choristes s'amusent bien, grande connivence sur chaque podium, Sylvie et Isabelle nous proposant une chorégraphie très rythm'n blues (malheureusement, uniquement en répet...), Isabelle cherchant toujours où l'on peut fumer (pas très bon pour une chanteuse...), de l'autre coté, Laura et
Caroline, un peu plus studieuses mais rigolant bien aussi. Avec ou sans téléphone, connectivité de la jeunesse ! Après deux bonnes heures, la salle se vide, chacun allant ou non manger ou se préparer pour la soirée.





Le Centre des Arts d'Enghien, espace contemporain proche du lac et du casino, propose une très belle salle de 383 places, y-compris quelques strapontins, ces places sont numérotées donc pas besoin de faire la queue deux heures pour avoir les bonnes places. Sièges confortables et rangs biens étagés permettant une très bonne vision, sans touffe ou crâne gênant la visibilité ! Public plutôt mixte, de plus pour un soir de semaine, avec pas mal de jeunes et même très jeunes. Attention, des retraités l'ayant eu à 60 ou 62 ans, il y en avait aussi !! J'ai trouvé l'acoustique très bonne, les lumières suffisantes même si ce n'était pas l'Accord Arena ou le Super Bowl et la température juste parfaite pour être dans d'excellentes conditions. Bref, tout s'annonçait parfaitement bien...






Concert prévu pour 20h30 et pari presque tenu avec tout petit peu de retard. Entrée de la troupe sous une belle salve d'applaudissements et les amplis ont commencé à rugir...

J'étais aux Folies Bergère mais pas à Cholet ni à Cénon, donc je ne peux que comparer avec le premier. Je pense qu'il y a depuis quelques changements ou évolutions à signaler. Pour le répertoire, K. A. 1 n'est plus joué, ça, c'est dommage, cela faisait une belle entrée et...10 minutes de plus pour nos oreilles ! Ensuite, si aux Folies il y avait de la dynamite, oups, de la dynamique bien palpable, là j'ai trouvé que c'était encore plus fort, plus énergique, bref encore un degré de plus. Si vous me permettez, je dirais dans les 1001° !!



Si nos choristes gagnent en harmonie, aisance et completsance (un petit néologisme ne fait pas de mal !), Jimmy de son coté gagne lui en puissance et maitrise de son instrument, avec un jeu et un son qui rappelle ses illustres prédécésseurs dans la sphère zeuhlienne, Thierry a abandonné (pour ce soir ?) le genre synthé des années 80 pour garder un son plus conforme avec ce son "Magma" qui colle si bien à cette musique. Sur l'intro de Wïï Mëlëhn Tü, Laura et Hervé nous ont proposé un bel échange vocal, très novateur, pour moi, sur ce titre. Ou alors je ne l'avais pas perçu à ce point auparavant. Laura petite en taille mais immense en prouesses vocales !! Pour finir, Christian nous a présenté le dernier titre de la soirée en nous rappelant combien fut et est toujours grande la présence de René "Stundehr" Garber à ses côtés et dans sa musique. Hommage sincère d'un homme sincère... Dëhndë, éblouissant et grandiose avec un Christian envoutant et sublime au chant et dans sa prestation scénique. J'en ai encore des frissons dans le dos... Comme vous je n'en doute pas !!




Je pense qu'il était inutile de dire et redire ce qui a été écrit ici même pour Cholet et Cénon, nous sommes dans la continuité, mais néanmoins je tenais à apporter ces quelques précisions pour cette superbe soirée. 


PS : toutes les photos proviennent de la balance.

mercredi 15 février 2023

Un Magma à trois temps : II & III Cenon

 

Loin de vouloir "doublonner" avec le compte-rendu d'Eurydice sur le concert de Cholet,et plutôt de que faire succéder des mots aux mots, place aux images de ces deux soirées...
























dimanche 12 février 2023

A Cenon Anaïd tire son épingle du jeu

En ce début d'année, Anaïd a su marquer d'une pierre blanche son premier passage au Rocher de Palmer, à Cenon. Une première partie, c'est souvent un piège et avant Magma le defi était, pour le moins, relevé.

Mais ce groupe "familial" a su être à la hauteur, avec ses armes : du travail, de la générosité et un joli sens musical. Face à un Rocher comble, ne disposant que de 45 minutes, Anaïd a saisi sa chance pour séduire l'auditoire d'une belle manière. Le groupe actuel est très cohérent, avec une jolie couleur jazzy qui change un peu la donne depuis le concert du Triton, il y a 3 ans, où le groupe sonnait plus rock.
Emmanuelle Lionet reste le pôle central du groupe, une incroyable voix et une sacrée prestance qui s'affirme au fil des concerts.
Sous le regard de Jean-Max Delva, la formation propose de belles nuances, de jolies ambiances. Le temps et la travail finissent par payer et toutes ces années se retrouvent ici rassemblées en une musique mûre et belle. Il y a une communauté dans la formation actuelle, une histoire humaine qui force le respect. Un nouveau bassiste,
Enguerran Dufour
, qui a le bon goût de jouer de la trompette, renforce le côté jazzy délaissé ces dernières annéees, en belle complémentarité avec Théo Ferrari au saxophone. Alexis Delva, qui a rejoint Free Human Zoo (on y reviendra), a gagné en maturité et en concision s'adaptant au nouveau répertoire avec une maitrise non démentie.Un joli succès pour un groupe qui concrétise son potentiel sur son nouvel album, Seven Lives, nous y reviendrons prochainement...





vendredi 10 février 2023

Magma à la une de Euro Rock Press

 

Une couverture de revue, c'est possible... au Japon à l'occasion des concerts de cet automne. Quelques pages pour vous donner envie d'apprendre le japonais...





mardi 7 février 2023

Un Magma à trois temps : I Cholet

En ce mois de Février, l'équipe de KSM est sur le pont à l'occasion d'une mini tournée magmaïenne d'hiver. Et, pour cette première date, c'est à une nouvelle plume, féminine, que nous laissons l'honneur d'ouvrir le bal... 

"Par les hasards de la vie et des calendriers, j’ai eu la grande chance d’assister le 1er février au concert donné par Magma à Cholet.

Autant l’annoncer d’emblée, j’assume d’être bon public et je ne boude jamais mon plaisir lorsqu’il s’agit de Magma, n’ayant pas vu assez de leurs concerts pour en être blasée.

Première surprise, cependant : l’absence d’affiches. Ni dans Cholet, ni à Nantes, ni dans le théâtre où avait lieu le concert. C’est bien la première fois que je vois cela. Magma faisant partie de la programmation du théâtre, il faut croire que les abonnements, la comm’ sur le net et le bouche à oreilles ont suffi à remplir la salle. Une belle salle d’ailleurs, d’environ 800 places, pleine comme un œuf -ce qui fait plaisir.

Au programme de la première partie, le dernier album : Walomehndem warreï, la composition de Thierry Eliez ouvre le bal, et installe l’ambiance. Elle a pris de l’ampleur depuis Vitrolles en octobre 21, le précédent concert auquel j’avais assisté. Suivent un Hakëhn Deïs festif, Do rïn ïlï üss d’Hervé Aknin, une lumineuse Irena Balladina et Wii Melehn Tü, la composition de Simon Goubert, sans doute la pièce la plus hétéroclite de l’album.


Problèmes de son ou de retour pour les choristes pendant cette première partie ? On les voit solliciter fréquemment les techniciens, qui s’activent en arrière scène. Coté public par contre, du moins de là ou je me trouve, pas d’impact : le son est très correct, on entend bien les voix comme les instruments, et ce de manière équilibrée. Cela ne parait malheureusement pas se vérifier à tous les endroits de la salle, les rangs du fond semblant moins favorisés.

Coté lumières, les habillages bleu et rouge habituels sont de mise, mais avec quelques aménagements subtils – dans la mesure où l’éclairage Led le permet : projection du sigle de façon intermittente en fond de scène, irisations, jeu sur les couleurs complémentaires...Pas simple pour les photographes j’imagine, mais le rendu est joli.

Pour la 2e partie, nous avons la chance d’avoir Ëmëhntëhtt-Rê, que Stella présente sans le nommer comme « un classique de Magma ». Une tout autre ambiance et une joie pour moi qui n’avais jamais entendu l’œuvre en live. Le groupe nous en offre une très belle interprétation, très en place, avec des moments de profonde émotion. Rindë d’abord, et bien sûr Hhaï, le moment solaire de l’œuvre, mais pas seulement. La seconde moitié ne relâche pas la tension, voix et instruments se complètent autour de la batterie qui ne cède rien.

Encore un beau voyage musical.

Bien sûr, on pourra dire que la voix de Christian n’est plus ce qu’elle a pu être. Mais quelle présence quand même ! L’intensité et l’intention compensent les éventuelles fragilités, à la voix comme à l’instrument, et la magie opère. « La musique passe », une fois de plus.

Le public, bien qu’assez stoïque dans l’ensemble ne s’y est pas trompé : les applaudissements sont nourris à chaque césure entre les morceaux, et il offre au groupe plusieurs « standing ovation » bien méritées à la fin du concert ainsi qu’après chaque rappel.

En rappel, donc, le groupe nous offre d’abord The Night We Died, dans une interprétation qui a gagné en épure sans perdre son charme bien au contraire.

Puis ce sera Dënhdë, la perle du dernier album, que Christian présente en précisant qu’il s’agit d’une composition de Stundëhr « [mon] meilleur ami » : là aussi l’émotion est tangible. La version qui nous est donnée est de toute beauté, une Tamla Zeuhl habitée et joyeuse, dansante et pleine de vie.

A nouveau de belles réactions dans l’assemblée, auxquelles Christian répond sur le ton de l’humour -une première pour moi qui n’avais jamais eu l’occasion de le voir dialoguer et plaisanter ainsi avec son public.

En résumé, une bien belle soirée musicale, avec un Magma renouvelé qui a encore gagné en cohésion et où l’engagement de chacun se ressent dans chaque note. Grâces en soit rendues aux  musiciens qui nous ont emmenés avec eux très loin, dans cette Zeuhl aux expressions multiples mais toujours aussi puissante !"

Article : Eurydice Anahë

Photos : Memorizatör