Le public déjà, tendance chevelure blanche ou absente. Quelques jeunes de moins de 30 ans mais ce n'était pas ce que draine Magma, de 7 à 77 ans comme dirait l'autre. Je n'ai rien contre les plus de 50, faisant partie de cette "élite" depuis quelques années, mais c'est une petite surprise tout de même. Très peu de visages connus, sans doute l'effet "non Magma", mais pourtant comme dirait Christian lors des concerts Solo, il y a une batterie, alors...? Alors voilà, ce n'est peut être pas que la batterie, mais peut être le manque de Kobaïen ou de chœurs, ou de visages féminins, ou, ou....... Mais à noter la présence le samedi soir de Klaus, la "cathédrale" Klaus, charmant jeune homme aux projets actuels "funky".
Le lieu, salle 1, quelques tables en lieu et place du premier rang, pas vraiment de public debout mais sinon une salle complète (ou presque) pour les deux soirées, c'est toujours bon à constater. Eclairage le vendredi un peu fort sur les musiciens et basiquement le même du début à la fin avec effet bleuté. Le principal est sonore et non visuel, les spots nous le rappellent...Les musiciens, que vous dire que vous ne sauriez pas, bien peu de choses... Tous nous ont gratifié d'un passage solo, ce qui permet toujours de les mettre en lumière, de mieux se concentrer l'espace de quelques minutes, d'apprécier en plus du talent, l'osmose entre le musicien et son instrument.
Mention spéciale pour Emmanuel, lequel ? Il est plus petit que son instrument, n'est pas ventru comme lui et pourtant il l'enlace, lui tire tout ce qu'il peut donner, presque d'une manière percutante, "percussive", répétitive et changeante tout à la fois. Présence discrète mais omniprésente et indispensable, oui, le solo le met vraiment sur le devant de la scène comme il le mérite. Ce pêcheur (et pas que devant l'Eternel) a vraiment la pêche !
Mention spéciale aussi pour le maestro des baguettes, qui en plus de sa présence naturelle nous a offert deux soli aux couleurs différentes selon les soirées, cela faisait bien longtemps que je n'avais pas eu l'occasion de l'entendre seul aux percussions, si l'on excepte les master classes bien sûr. 74 ans et quel punch, et pas que sur ces quelques minutes, tout au long de la soirée selon la nature des morceaux.
Mention spéciale encore pour Emmanuel, encore, mais lequel ? C'est simple, il est assis face à son instrument et pourtant il fait corps avec les touches du clavier, les percutant ou les frôlant, courant d'un bout à l'autre de ce piano, 10 doigts qui paraissent 100 ou mille. Un des rares musiciens à avoir accompagné Christian dans presque tous ses projets et réalisations, Magma, Offering, Trio, Quartet..., Welcome. Un incontournable de la planète Zeuhl et au-delà.
Christian Vander Trio joue Coltrane, bien sûr voire évidemment, mais pas que. Furent joués ces deux soirées dans le premier set : The Coaster, For Tomorrow, Like Sonny, Body and Soul, Impressions, le deuxième set : India, My Favorite Things, Naima, Dear Mac et en rappel Equinox. Bel équilibre que ce choix alternant les ambiances. Et justement, en préambule je soulignais que les deux soirées différaient quelque peu. C'était plus évident à percevoir sur le premier set, joué plus finement, plus en délicatesse, bref un peu moins percutant que le lendemain, même dans son solo sur "Impressions" Christian semblait moins "souriant". Peut être n'était-ce qu'un ressenti, celles et ceux qui on vu les deux concerts pourrons nous dire ce qu'ils ont ressenti. Même chose ou non.
En tout cas deux très belles soirées pour nous autres petits scarabées, venant enrichir notre mémoire entre Vander Solo ou Magma pour cette année. Les absents ont toujours tort, nous, nous y étions !
Merci beaucoup pour ce témoignage
RépondreSupprimerPoupou