mardi 18 juin 2024

Seetu une pépite spirituelle

Sorti en septembre 2023, le dernier album d’African Jazz Roots est une pépite, une jolie découverte dans le paysage sonore de ces derniers mois.

Poursuivant le chemin commencé en 2009, le collectif continue de nous connecter aux racines africaines du jazz à travers ce 3e opus. Loin de tout folklore gratuit ou anecdotique, l’album tisse et métisse les influences pour créer un univers coloré et poétique. Les morceaux se succèdent sans monotonie, orchestrant de subtils jeux de miroirs entre piano et kora, percu et batterie, basse et calebasse.

En donnant la parole à chaque membre du groupe, l’ album se compose comme une brillante mosaïque d’ambiances : en effet, si quatre des titres sont de la main de Simon Goubert, trois portent la marque d’Ablaye Cissoko (une composition originale et deux airs traditionnels arrangés) , Sophia Domancich, Jean Philippe Viret et Ibrahima NdIr contribuant également avec une composition chacun .

Ainsi, Seetu, le morceau inaugural , nous plonge d’emblée dans une douceur teintée de nostalgie qui se mâtine de danse au fur et à mesure de son développement. Le jour des régates se pose , lui, comme la pièce la plus évidement festive, dans une tonalité très enlevée et joyeuse. Se distinguent aussi le très bien nommé D’une évidence l’autre , qui unit en un duo virtuose Kora et Piano, Teunguene, dédié aux percussions, dans une ambiance très africaine et presque rituelle, et Café Touba qui termine l’album, en étant le seul à inclure une voix - celle d’Ablaye Cissoko lui-même, pour une mélodie très douce et un morceau où la kora tient, une fois de plus, une grande place.

C’est d’ailleurs une des choses qui fait l’originalité de cette formation et de cet album, l’omniprésence de la kora et la couleur toute particulière qu’elle apporte, dans un jeu habité.

En conclusion, si je ne devais retenir que 3 mots pour décrire cet album, je dirais : danse, vitalité et spiritualité . Bien sûr on pourrait aussi évoquer la douceur, la profondeur, et le coté délibérément solaire mais finalement c’est un peu comme des poupées russes où chaque écoute révèle une nouvelle facette de cette musique. Je vous invite donc à bien écouter et à définir les vôtres !

Article : Eurydice Anahë + Photo (2).
Autres Photos : Memorizatör


samedi 8 juin 2024

Magma à Abbeville, en Somme en somme, mais pas en somme...!


Magma était convié ce mercredi 5 juin pour une première date en 2024, à Abbeville (Somme). Et il fallait y être pour plusieurs raisons.

En tout premier lieu, à ce jour, il n'y aura, à ce jour, que 3 dates pour 2024, c'est très peu et cela fait une excellente raison d'y être.

Ensuite, dans l'après midi et gratuitement, il y avait un MDK revu & revisité par une classe du conservatoire local.

Il faisait beau, les musiciens souvent pour ne pas dire toujours, abordables à condition d'arriver très tôt et de ne pas les importuner, le public, familial et chaleureux, avec chips et boissons soft, une belle salle avec des chaises à l'assise moelleuse, bref, de vrais motifs de satisfaction.

Enfin, Magma donne toujours le maximum, on peut donc dire que les musiciens ne sommeillaient pas...

Alors, revenons sur cette journée.


Ce concert a été annoncé avec la classe CHAM, sauf que l'un était l'après midi, une forme de "première partie" cette classe CHAM au conservatoire alors que Magma, le soir, lui, se produisait au théâtre, ce qui a un peu brouillé les pistes. D'autant plus que le billet pour le théâtre étaient à retirer au conservatoire et que l'affichage du concert n'en disait mot ! 

La classe CHAM, c'est en fait une chorale d'environ 45 enfants et ados d'un coté, et un orchestre de 8 cordes & percussions ainsi que 19 cuivres & bois, ados & adultes, de l'autre. Tout ce bel ensemble travaille depuis septembre 2023 sur une version revisité de l'œuvre de Christian. Si coté musical, l'œuvre est globalement assez conforme à l'original, légèrement raccourci et avec l'ouverture rejoué après le final (et qui n'en était plus un !), coté chœurs le texte est complètement chamboulé façon Baba Yaga mais avec un autre récit. Et puis 19 vents sur MDK, ça en impose, il y a des moments où mon corps a plus que frissonné, c'était assez grandiose. Et le chœur d'enfants, 45 environ, envoyait aussi du lourd. Du lourd par le nombre mais de la délicatesse par leurs voix encore toutes jeunes ! 72 musiciens sur cette œuvre fétiche, ça procure plus que du plaisir, ça laisse espérer une émergence de talents et la continuité d'une vision musicale. Espérons le. Et remercions chaleureusement celles et ceux de ce centre qui l'ont choisi pour thème cette année. Et pour avoir discuté avec quelques ados après le concert de Magma, qu'ils ne connaissaient que par disque, ils ont adoré le concert et aussi d'avoir travaillé sur cette "symphonie" kobaïenne. Belle expérience pour tous, de chaque coté de la scène.

Après cette très belle mise en bouche, destination le théâtre pour le concert de la soirée. Enfin soirée, c'est vite dit, les premières notes devant être jouées à 20h00, ça sentait tout le monde au lit pour 22h00, dents lavées et lumière éteinte !

En faisant le tour de cette salle de spectacle, une bien agréable surprise me fait croiser Christian et son amie. Bon, forcément on discute un peu, ce qui me fait lui apprendre (son amie dira lui rafraichir la mémoire) qu'une chorale et orchestre venait de jouer MDK. Humour vandérien sans doute. On évoque son départ pour l'Italie en 1967 à la suite du choc que lui a provoqué le départ pour les étoiles de John Coltrane. Je lui avais déjà remis quelques docs plus tôt dans l'après midi sur Coltrane, personnage clé de son univers et de son mental. Christian donc nous évoque ses premiers pas dans la Botte, son passage et son "virage" d'un groupe d'un artiste libanais célèbre à ce moment là en Gaule cisalpine jusqu'à l'arrivée du régisseur du théâtre qui a coupé notre entretien, concert approchant oblige. La suite viendra lors d'un prochain concert, je n'en doute pas.

Ce théâtre municipal, construit en 1911, briques rouges locales en extérieur, et scène et balcons rappelant les scènes du 19e (le siècle, pas l'arrondissement !) parisiennes. Sièges pliants et rembourrés bien alignés, et les 7 premiers rangs réservés pour les élèves du CHAM. Cela aura une incidence pour la suite. Prix des places imbattables, 12€50 en normal ou 8€50 en réduit, du jamais vu depuis de bien longues années !

La salle se remplie gentiment, plutôt lentement, même, quelques têtes connues, plutôt rares, beaucoup de T-shirts siglés, des jeunes, des anciens et pas beaucoup de monde sur ces 7 rangs réservés...

20h00 arrive, légère baisse de la lumière, sans plus, et je vois dans l'axe de l'entrée des artistes, ceux-ci venant jeter un œil sur la salle et repartir se disant qu'il manquait encore du monde. Donc rien ne se passe. Finalement les lumières s'éteignent et nos musiciens arrivent vers 20h15 bien que le "carré or" soit toujours dégarni, un peu comme mon crâne... En fait la, ou plutôt, les raisons sont que ces spectateurs musiciens sont allés vers les balcons et que tous ne sont pas venus en raisons des cours du lendemain peux on imaginer.

Entame avec Theusz Hamtaahk enchainé avec Wurdah Ïtah, mais en versions courtes et suivi d'un magistral et encore renouvelé sur quelques points MDK. Inutile d'en dire plus, vous connaissez ces thèmes, vous avez vu, je l'espère pour vous, Magma depuis la sortie du coffret MDK, et donc il n'est pas nécessaire de vous dire que les chœurs donnent tout ce qu'ils ont dans leurs cœurs, tout comme les cordes et les percussions. Non, vous le savez déjà. Néanmoins, Hervé ayant été opéré il y a peu des cordes vocales, ne donnait pas l'impression d'un chanteur en phase de guérison, que Laura après la partie vocale de Christian est partie (tout en restant sur place) dans des vocalises dont elle seule à le secret, emporté dans cet élan de puissance sonore et ne sachant que faire de ses mains, elle les passait dans ses cheveux comme si elle voulait leur donner plus de volume. Au moins, elle, elle peut le faire... Soupirs... Stella m'a semblé un peu fatiguée, et si tel est le cas, nous lui souhaitons de se remettre rapidement, mais elle a toujours cette si belle voix, ce si beau timbre, clair et léger.


Un rappel rapidement entamé, La Dawotsin, et de manière surprenante, pas de présentation des musiciens. Bon, nous on les connait, mais je pense que pour chacun c'est toujours un plaisir, et pour le public une information naturelle à connaître. 

Pendant que les musiciens et techniciens rangeaient le matériel et les instruments, nous avons échangé quelques paroles avec Simon. Il n'a pas trouvé le son bon, donnant entre autre raison celle des sièges et du parquet, ce qui a été aussi l'avis de quelques uns dont moi, et nous a appris que la tournée automnale aura lieu au printemps 2025, avec de nombreuses dates à venir, un répertoire changé (pas de Kãrtël ni de MDK) et qu'il devrait y avoir un nouveau titre sur lequel ils travaillent actuellement !

Le concert en Pologne étant annulé, la suite pour nous sera en août pour le festival Motocultor. 

2024 n'est pas encore mort, mais vive 2025 !!

mardi 4 juin 2024

Un prochain concert pour Anaïd le 14 Juin

Après un passage remarqué au Triton en Mars, Le groupe se produira le 14 Juin à Saint Savinien, dans le 17, en une formule en trio originale : chant, vibraphone et basse... A découvrir avec intérêt ! Et n'hésitez pas à visiter leur Chaîne You Tube, plein de bonnes choses vous y attendent ! La preuve plus bas ! 




Patrick Gauthier a plus d'une corde à son arc ...

Patrick Gauthier est un artiste que nous soutenons depuis toujours. Alors, même si ce qu'il nous propose est, cette fois-ci, hors de notre cadre "Zeuhl et au delà", nous vous en tenons informé tout de même.

Patrick est dans cette réalisation, uniquement à la composition, et cette œuvre est à télécharger Ici.

Il s'agit d'un morceau de 9m25, joué par un quatuor à cordes. Une sonorité globale moderne mais également avec une assise classique, je ne suis pas du tout assez calé pour être plus précis...

Allez jeter une oreille et, pourquoi pas, téléchargez le, 5€ pour l'avoir à vie, le prix d'un café à Paris !!

samedi 1 juin 2024

Batteur Magazine ou Batterie Magazine ?

 

Oui, êtes vous plutôt Batteur Magazine ou Batterie Magazine ?

Un peu des deux ? Voire plutôt, cela dépend des articles ou des journalistes ?

Et bien, depuis le numéro de mai, il n'y en a plus qu'un, Batteur-Batterie Magazine même si l'impression est plutôt l'absorption de Batteur par Batterie.

La presse ne se portant pas très bien, il était surprenant d'avoir 2 magazines sur un même sujet, qui plus est assez précis, une niche quoi.

Les journalistes seraient tous gardés, espérons le pour eux et longue vie à cette fusion !

Fusion ?? Tiens tiens, cela me rappelle quelque chose...!