vendredi 3 février 2017

Magma à l'Olympia le 2 février 2017

Alors, si vous allez ce soir à l'Olympia, je serais à votre place, je ne lirais pas les lignes qui suivent, sinon, adieu la surprise !!
Si vous êtes curieux ou malheureusement absent, et pas que pour des raisons professionnelles, alors...

L'Olympia, tout le monde connait. Temple du music hall parisien et scène qui a vu passer du monde, et même du très beau monde (Jimmy Hendrix, RIP et tant d'autres). Et bien sûr notre groupe favori et cela dès ses débuts.

Une petite effervescence toute gentille dès 17h pour aller retirer ses billets, faire un tour des lieux, enfin tour rapide puisque les portes sont fermées ! Vers 19h, une fois le barriérage effectué et que tout le monde fait la queue, et là, il y a bien du monde, passage des filtres de sécurité et arrivée dans la salle mythique. De gentilles hôtesses vous placent, tout le monde s'installe et attend. La lumière s'éteint et...
Eh, n'allez pas plus loin les zeuhlers du 3 ! Bon, vous êtes prévenus.

Les spots s'allument et un Kobaïa définitivement maitrisé nous met dans l'ambiance. Nos huit combattants de la Zeuhl nous en délivrent une une fort belle version. Arrive Theusz Hamtaahk, le titre phare de 2016 est toujours joué (et c'est tant mieux !) , les petits derniers s'étant très bien appropriés le répertoire, Jérôme un peu moins bondissant qu'auparavant peut être et Rudy en montée de gamme. Après une petite heure de musique endiablée, une pause. Déjà !

Pendant celle-ci, on aperçoit des ombres derrière le grand rideau rouge, et on devine qu'il va y avoir du monde sur scène. Vingt minutes plus tard. Levée du voile et...

Christian, tel un maître d'orchestre met le feu à la scène, bondissant, dirigeant, ordonnant les notes pendant que Benoît occupe la batterie. Les musiciens de Magma ainsi qu'un percussionniste sont derrière un paravent transparent et, devant, 17 cuivres et vents, 12 cordes et Christian entament un Ëmëhntëhtt-Rê explosif avec qu'il ne reprenne sa place derrière les fûts. Je n'aime pas le mélange orchestre classique et rock, mais là, ce n'est ni du rock ni vraiment un orchestre classique, et puis surtout, la musique de Magma est bien une musique orchestrale, alors oui, il y a une dimension véritablement supplémentaire, une puissance décuplée, une force qui nous emmène dans ce tourbillon de notes. L'arrivée sur les planches de Didier Lockwood soulève le public, les notes fusent de partout. La communion est totale entre scène et public.
Les musiciens enchainent avec un Slag Tanz où alterne les passages martelés ou aériens, titre à couleurs si différentes, Benoît Alziary faisant lui aussi le chef d'orchestre à plusieurs moments, le Mëtalïk Orkestra toujours en place avec une très belle plus-value pour nos oreilles toujours affamées. Quelques passages revus sur ce récent morceaux, sans doute pour cette soirée déjà mémorable.
Stella, sur fond de "Kreühn Köhrmahn Iss de Hündïn" auquel ne manquait que des croassements de corbeaux, nous présente nos compagnons, pas tous, il y a trop de bruit dans le public et d'émotion sur scène !
En rappel, Christian avec deux flûtes et les cordes Mëtalik, puis épaulé par Stella, Isabelle et Hervé, entonnent un Ehn Deïss toujours aussi magique, vous savez, ce genre de composition qui vous font apparaitre une petite larme au coin de l'œil, si si, cela s'appelle du bonheur...

photo Elsa

Le bonheur d'avoir été là, que j'aurais aimé reconduire aussi ce soir mais...


On en veut plus et Magma nous en donne toujours plus. Miracle éternel, merci Christian, merci Benoît pour tout ton travail autour de ce projet, merci au Mëtalïk Orkestra, merci Stella pour tes envolées lyriques, merci à toutes et tous ...

22 commentaires:

  1. Merci Franck. Quelle bonne idée de commencer par Kobaïa et de terminer par Ehn Deiss. Il y avait Klameur aussi à une époque. J'ai toujours apprécié chez Magma comme chez d'autres ces moments plus accoustiques et intimes après les 40é rugissants d'un concert (Ainsi Motorhead qui terminait un live par un morceau guitares, voix et harmonica Ah! Ah!)

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  2. voilà ce que j'ai écrit pour des amis d'un forum de synthés qui ne connaissent pas Magma :

    une série de claques de 3h...

    d'abord Kobaïa en intro, avec un bon solo de synthé (Magma a été très longtemps sans synthé, les deux derniers claviéristes étaient à 100 % sur Rhodes)
    Theusz Hamtaahk hypnotique et hyper puissant (presque 40minutes celui-là)
    puis entracte
    le temps que 30 musiciens se radinent sur scène : trompettes, trombones, tuba, saxos, violons et violoncelles, pour partie de l'école Didier Lockwood
    ils ont joué un de mes morceaux préférés :
    Emehntehtt-Re avec Didier Lockwood en invité (il joue toujours pareil qu'il y a 30 ans mais je ne l'avais jamais vu en vrai lui) encore 50 minutes dans ta face
    puis Slag Tanz très staccato
    et pour finir une ballade chantée par Christian Vander himself, Ehn Deïss (genre ça mais avec des cordes en plus : https://www.youtube.com/watch?v=hwNCSSe8fcs)

    pfiou
    tout retourné

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  3. Oh oui, merci à vous tous, c'est certain !
    L'ouverture de Kohntarkosz en lever de rideau avant d'enchaîner sur Kobaïa était un vrai coup de génie.
    Et puis le 03, l'arrivée de Lockwood sur scène était... comment dire... on aurait dit un diable surgi de sa boîte.
    Des ovations debout dans tout l'Olympia à chaque fin de morceau, comme pour dire : "Mais comment ferez-vous d'avantage ?"... et ils l'ont fait, d'avantage !
    Du bonheur, oui, tout l'Olympia a partagé ce point de vue.

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    1. Oui je confirme pour le 3: quelques mesures de Kohntarkosz, d'abord, puis Kobaïa..; tiens, vont-ils nous faire un 'melting-pot' de plusieurs titres ? Mais non, Kobaïa continue en entier, pour notre bonheur éternel ! Juste un regret de ne pas entendre assez bien la guitare de Rudy Blas, depuis ma place de riche, plein-centre tout en bas 2ème rang. Au passage, pendant l'entre-acte un coucou de James Mc Gaw 'toujours là !' (un 'toujours là, lourd de sens) Et plus-value visuelle de charme, ne nuisant pas, dès le 2ème lever de rideau sur cette fois l'orchestre avec, à droite: 3-4 jolies jeunes-filles violonistes très court-vêtues,... dilemme cruel, n'osant qu'à peine quitter des yeux Stella juste en face ! Bien vu pour Didier, comme chaussé sur ressorts pour entonner sa 'Zébulon-danse'. Et j'ajoute, même des ovations en plein morceaux, pour saluer chaque chorus, preuve d'un public décoincé. A la fin d'Emehntehtt-Rê, un Christian, très bon-enfant au micro: 'vous savez, le concert ne fait que commencer' ? Avant un Slag Tanz fabuleux, prenant toute sa dimension orchestrale contrastée entre tempête décuplée par les vents et sourire des anges. Après Ehn Deïss, Christian très généreux, remerciant tout le monde, même ceux qui n'étaient pas là... sans oublier un hommage à Stuhndehr, dont Madeleine, sa soeur était (dit-elle sur facebook) dans la salle, la veille.

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    2. En fait, il m'a manqué les 2-3 premières minutes, occupé étais-je à trifouiller dans le noir du matériel dont j'avais occulté les diodes et donc dans une recherche désespérée d'une info m'indiquant du on ou du off...
      Au point que je n'ai même pas fait attention à cette entame. Néanmoins le cerveau, ou ce qu'il en reste, m'a fait "tiens, Kobaïa ?" Ce n'est qu'après avoir lu ces lignes que j'ai fais le rapport !

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  4. Hello Franck, Etant hospitalisé au moment de ces soirées j'ai lu ton commentaire qui m'a fait rêver. C'est déjà mieux que rien. MERCI

    POUPOU

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    1. Bonsoir Poupou
      J'espère que ce n'est ni grave ni long, et que cette musique céleste te guérisse le plus vite possible. Avec un cachet ou deux, c'est peut être plus prudent quand même.
      Bon rétablissement Poupou, le plus sympa des banquiers, et le plus Zeuhl aussi !

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  5. pareille : ne pouvant être présent , je me réjouis pour ceux qui y seront ou ont été... :o)
    Muzikal(m)ement
    Dersü

    p.s : "Je n'aime pas le mélange orchestre classique et rock, mais là, ce n'est ni du rock ni vraiment un orchestre classique"

    Dans le genre j'aime énoÔormément "Apocalypse" du Mahavishnu Orchestra , ainsi que ce qu'a fait Mederic Collignon en reprenant King Krimson avec un double quatuor à corde...
    ~°~

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    1. C'était effectivement un concert de tout 1° ordre.
      J'y étais le vendredi 3 avec un réel bonheur.

      Quelqu'un connait-il le nom des musiciens?

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  6. Je ne partage pas complétement votre avis. En tout cas en ce qui concerne le concert du vendredi soir pour la première partie. Simplement parce que le son n'était pas vraiment écoutable. On entendez rien distinctement, sauf la batterie beaucoup trop en avant. Désolé, mais pour moi impossible d'apprécier...
    Par contre, la deuxième partie fut un moment exceptionnel du début à la fin avec une préférence pour slag tanz qui est et devient de plus en plus une pure bombe atomique...

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    1. J'étais au centre et sur la mezzanine, juste devant la console son et, à mon avis, le son était bon, au moins dans cette partie de la salle.
      Les premiers rangs sont souvent mieux pour les yeux mais moins pour les oreilles.
      Francis Linon m'a confié avoir eu beaucoup de difficultés à sonoriser la salle, comme quoi cela a beau être l'Olympia, il y a tjrs du travail !
      Au passage, personne ici ou ailleurs n'a parlé du final de MDK où Stella présente rapidement qqes musiciens, mais je l'ai trouvé délicieusement lugubre, il ne manquait que les chants des corbeaux !

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    2. J'étais au concert du jeudi et j'avoue avoir été déçu par le son de la première partie, avec un manque de basse notamment. J'étais à l'orchestre mais sous le balcon, à gauche. C'était bien mieux pour la seconde partie, plus compacte et puissante.

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    3. Pour ma part (j'étais au concert du vendredi), j'ai aussi trouvé que le son n'était pas équilibré lors de la première partie (pas assez de voix, basse imprécise), mais il me semble qu'il y a eu une amélioration sensible lors de TH.

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    4. En gros il semblerait que F.Linon depuis qques temps ai des difficultés à sonoriser le tout électrique...

      "J'étais au centre et sur la mezzanine, juste devant la console son et, à mon avis, le son était bon, au moins dans cette partie de la salle."

      et que visiblement , il n'ai pas ou ne prend pas le temps de se rendre compte dans l'ensemble de la salle...et ça n'est pas la 1ère fois que l'on lui ait fait ce retour.

      Muzikal(m)ement
      Dersü (Kassküye?)

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  7. "Ehn Deïss" avait il déjà été joué par l'une des formations de Magma ?


    Stoah

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    1. Le temps de remonter sur ma chaise... (j'ai frôlé la crise cardiaque)

      Hé ! (et là je suis sérieux) C'est super classe le nouveau look du blog ! On a l'impression d'être devant une baffle géante prête à vous décoiffer de décibels zeuhliens.


      Stoah

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    2. Blogger a modifié ses textures de fond et c'est ce que j'ai trouvé de moins moche pour le moment. Il y a les pours et les contres...

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  8. La question intéressante, c'est: "est-ce que Ehn Deïss a déjà fait partie purement partie du répertoire de Magma ? Par exemple: dans les années 82 - 84 entourant l'enregistrement laborieux de l'album 'Merci' ? De mon point de vue, Ehn Deïss appartient à Zëss, où on l'entend sur un tempo plus rapide.

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    1. Ehn Deïss apparaît lors des premiers concerts d'Offering en Octobre 1983 au Théâtre du Forum des Halles à Paris. Pour Zëss le thème apparait effectivement dedans a partir de 80/81...

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  9. Merci pour ce compte-rendu. Moi-même en ai fait un petit sur mon blog : c'est ici :
    http://loeildukrop.eklablog.com/musique-zeuhl-a128296748

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