Tristan et Iseult, le film d'Yvan Lagrange

affiche du film Tristan et Iseult

Il ne sera nullement question ici de la musique du film, nous en connaissons l'histoire depuis la sortie du livre d'Antoine de Caunes, dans diverses interviews de Christian Vander et dans d'autres ouvrages, parus ou à venir. Non, uniquement du film d'Yvan Lagrange par l'intermédiaire de ce qui en fut dit lors de sa sortie et de ce que l'on peut trouver ici ou là le concernant aujourd'hui.

Commençons par un superbe document, l'émission "Couleurs autour d'un festival" du 21 mai 1973, d'André Halimi avec François Nourissier, Pierre Cardin et Yvan Lagrange, visible sur le site de l'INA, avec de longs extraits du film, à découvrir ci-dessous.



Ou Ici sur le site de l'INA pour pouvoir le voir en plein écran.

Quelques noms et dates concernant ce film afin de tout savoir.

Fiche technique :
Titre : "Tristan et Iseult"
Réalisateur : Yvan Lagrange
Scénariste : Yvan Lagrange
Directeur de la photographie : Bruno Nuyten
Costumes : Gilles Duché
Musique : composée par Christian Vander et jouée par Magma
Producteur : Pierre Cardin, pour "Les Films de la Vierge"
Genre : fiction, légende moyenageuse
Support : Eastmancolor 
Matériel : Panavision
Tournage : extérieurs tournés en Islande (glacier Vatnajökull), Bretagne et Maroc
Durée : 1h17mn
Année de réalisation : 1972
Date de sortie en salle : 27 mars 1974
Sélection : Festival International du Film, Cannes en 1973 pour la réalisation (en section parallèle) (voir la sélection complète Ici)

Acteurs :
- Yvan Lagrange : Tristan
- Claire Wauthion : Iseult

Sélection... sélective :
- La Revue du Cinéma, n°284, mai 1974
- La Revue du Cinéma, n°291, décembre 1974
- Guide des films, de Jean Tulard, 1990

Enfin, une étude critique sur la légende et particulièrement sur le film d'Yvan Lagrange est à découvrir Ici .

La Revue du Cinéma, 1974

Il faut bien l'avouer, la sortie du film, malgré sa sélection cannoise fut bien confidentielle. Certes, La Revue du Cinéma en mai et décembre 1974 a bien évoqué le film, mais là encore, c'est, ou plutôt, c'était une diffusion assez restreinte et qui n'a eu sans doute aucun impact sur le nombre d'entrées et sa diffusion en salle. D'autres média papier en on parlé, sous forme de "brèves"  comme Le Journal du Dimanche, Le Point ou Télérama, mais cela ne l'a pas fait décoller dans le box office.

Un guide des films en 1990 l'a aussi évoqué, énième rubrique du Bottin !

Enfin, le film fut édité en cassette vidéo dans les années 1980, avec le succès que vous pouvez imaginer !

La revue du Cinéma, 1974

Attention, c'est un film à considérer comme "d'art et d'essai", ne pas y chercher un succès du box office et encore moins un Blockbuster !

Le metteur en scène a cherché une nouvelle esthétique, cherchant à provoquer l'émotion par l'image et le son (quelles bande originale !)  mais non par le texte, car il n'y a pas de dialogue dans ce film. Cela implique un effort du spectateur, une attention particulière et le commun des mortels ne voulant pas le faire, l'échec était évident et même prévisible.
Il a été dit ou écrit que son réalisateur était quelque peu prétentieux pour un film pompeux. Aujourd'hui nous ne dirions plus cela.

Christian chez lui et casque du film

Casques du film chez Christian

Car avec le temps, il ne manque pas d'un certain charme, d'une belle esthétique et d'une mise en scène sublimée par les tournages en extérieurs, malgré des mélanges surprenants, car passer de l'Islande au Maroc comme si de rien n'était, il faut le faire ... Un lyrisme moderne teinté de références moyenâgeuses, des combats théâtraux plus que spectaculaires, oui, ce film a une patte bien à lui. Les costumes, les armes et surtout les casques sont magnifiques. Il y a comme une esthétique des années d'après guerre dans ces protèges-chef que l'on retrouve en architecture, l'art pictural ou religieux , le tout soutenu par une musique... mystique !

K7 vidéo du film

Pour ceux qui n'ont pas vu le film en salle, qui l'ont un peu oublié ou qui ne l'ont pas en vidéo, il est possible de se faire une idée de cette œuvre sur Youtube ou Dailymotion, des extraits ont été publiés sur ces plates-formes.