mardi 10 décembre 2013

Benoit Widemann en quartet au Triton le 6 décembre 2013

Il n'est pas rare de croiser au Triton des musiciens évoluant de près ou de loin dans la sphère de la Zeuhl Wortz, mais y croiser Benoît Widemann l'est davantage. Depuis de nombreuses années, celui-ci avait en effet abandonné la scène pour se consacrer à l'informatique musicale, jusqu'à l'année 2004 qui le vit enfin rompre ce silence. Mais ses apparitions demeurent sporadiques. Le voir donc jouer avec Didier Lockwood, Christian Vander et Jannick Top au théâtre du Châtelet le 14 novembre dernier lors d'une brève reformation de "Fusion" était un véritable évènement, et dans ce concert en quartet (et plus...) du 6 décembre au Triton, la présence au répertoire de Relief, morceau de bravoure de Fusion justement, n'était sans doute pas anodine.





Pour l'occasion le virtuose du MiniMoog s'était entouré de Olivier Louvel (guitare), Gilles Coquard (basse) et Patrice Héral en invité à la batterie. Du moins tel était le programme annoncé, puisque nous avons eu aussi la surprise de voir Didier Malherbe, présent dans les lieux pour trois soirs en solo, apporter ses couleurs sonores particulières au quartet, le temps d'un morceau enthousiasmant et beaucoup trop bref à mon goût. Les coups de théâtre se sont enchaînés avec l'apparition remarquée d'Emmanuel Borghi qui, outre la reprise de son classique Skunkadelic's, a transformé cette formation en réjouissant quintet aux claviers en stéréo. Et ce n'est pas fini puisque les frères Guillard, bien connus des fans de Magma sous le nom de "Vözvöz", ont débarqué à leur tour !


Après un premier set aussi riche en musique et en émotions, le deuxième a paru plus fade par l'absence de surprises supplémentaires (on y prend goût !) et le choix de son répertoire. En effet, si la reprise de Relief a démontré, s'il était encore nécessaire, l'extraordinaire maîtrise et expressivité du jeu de Benoit Widemann, il n'en était pas de même pour celui du batteur, souffrant de la comparaison inévitable avec Christian Vander. Cependant le premier set à lui seul méritait le déplacement ! Et il est vraiment regrettable, je tiens à le souligner, que le public ait boudé cette soirée. Voir seulement une quarantaine de spectateurs dans la salle fait mal au coeur, et Benoît Widemann mérite beaucoup mieux que cela...


3 commentaires:

  1. C'était surtout pour moi le jour d'anniversaire de mon plus petit... mais effectivement, c'était un concert à ne pas rater !

    Pour l'anecdote, Benoit a aussi développé des applications de comptabilité, au début des années 90, si je me souvient bien. Il a plus d'une corde à son piano (nouvelle expression qui j'espère me survivra...)

    Stoah

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  2. Perso, je n'y étais pas mais j'en ai un peu ras le bol d'entendre la basse tricoter, à chaque fois que j'ai entendu Benoit ces derniers temps.
    Keiser

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  3. La solution est pourtant simple Keiser.

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