Alors que nous approchons de notre 700ème "post" sur votre blog préféré, tout cela depuis octobre 2012, un retour sur cette deuxième partie de tournée mondiale, le maintenant fameux "Endless Tour", arrive à point nommé.
Afin de tourner avec un répertoire qui ne soit pas uniforme, les musiciens de Magma ont choisi des morceaux dans lesquels ils puiseront au gré des concerts et des humeurs : Theusz Hamtaahk (qui devrait être au cœur de cette tournée), Köhntarkösz, MDK, Slag Tanz, Zombies et Kobaïa. Programme plus qu'alléchant que ceux qui feront toutes les dates du Triton devraient voir au complet !
L'absence de James et le départ de Jérémie Ternoy ont amené quelques changements au sein de la Zeuhl Wörtz. Stella lors de la présentation des musiciens a rappelé que le choix de Jim Grandcamp est de la volonté même de James. Bien évidement, nous pensons tous et toujours à lui. Quant à l'arrivée de Jérôme Martineau, son CV parle pour lui malgré sa jeunesse.
Revenons au concert. Ce deuxième soir nous a proposé le répertoire suivant : Theusz Hamtaahk, MDK, Zombies et Kobaïa en rappel. MDK présenté à la place du Köhntarkösz de la veille.
Une lumière très intimiste, bien plus que le 24, a accompagné nos musiciens toute la soirée. Cela n'a pas empêché la fonte brûlante de couler dans nos oreille. Et quelle coulée !!
Un Theusz Hamtaahk d'anthologie, tous sur scène allant, tel un rouleau monstrueux de puissance, dans un rythme obsédant vers une destination lumineuse que nul ne pourrait arrêter ou changer de destinée. Là où classiquement basse et batterie s'unissent afin de soutenir le propos des solistes, nous trouvons aussi bien les chants dans une mélopée très persuasive, le vibraphone en spirale avec la guitare dans ce thème, et le Rhodes martelé consciencieusement et méthodiquement à l'unissons de tous ! Un moment énorme, une nouvelle fois offert à nous, par ces musiciens d'exceptions. Cette version de Theusz Hamtaahk rejoint celles des plus grands moments de ce monument de la trilogie éponyme, à savoir celles de la BBC 1974 jusqu'à la grande retrospective de 2005 au Triton en passant par le théâtre de Reims en 1976 ! Enorme !!!
Il faut saluer ici l'implication et la force déjà développées par Jim et Jérôme, la complicité entre Benoit et Jim, et, lors de la balance, où ils font preuve d'un grand professionnalisme en restant bien plus longuement sur scène afin d'être, le plus vite possible, à leur meilleur niveau.
Pas de répit, pas de pause, pas d'entracte. Mekanïk arrive, annoncé par ces notes devenues un classique du répertoire de Magma jouées subtilement au vibra. Est il utile de vous parler de ce morceau si connu de nous tous. Certains pourraient dire avec facilité "Ah, encore MDK". Idée balayée dès la première note. Un frisson parcoure la salle et nos échines, de manière inée, génétique ! Peut être moins surprenante que T. H. mais à nouveau, la machine à rythmes est partie, telle une balle de squash, rebondissant entre les voix, les claviers, les cordes et les peaux. L'assise coulée dans le béton vibré par Philippe, parcoure Magma depuis son arrivée en 1996, inlassablement et toujours plus haut, plus fort.
Et justement, dans le public quelqu'un réclame "Nono", et avec humour, Christian, répond "no" et aussitôt est lancé Zombies. Les cordes de la basse vrombissent de manière endiablée, la puissance lancinante de cette œuvre nous happe au beau milieu de ce tourbillon sonore. Les voix ponctuent de manière syncopée la base rythmique pendant que la guitare vient souligner ou répondre à Christian et Philippe. Magistral !
Après deux trois minutes de rappels, nos héros épiques reviennent pour nous offrir un très terrien Kobaïa. Ce titre, devenu aussi emblematique de Magma, est ici sous une forme très énergétique, même assez décoiffante, surtout pour ceux en face des enceintes !
Tout au long de cette fantastique soirée nous avons pu admirer énergie débordante et le coté spectaculaire du tourbillonnant Benoit, la précision, les envolées et la technique de Jim, ainsi que sa déjà sympathique complicité avec Benoit, la justesse, le rôle incontournable, la délicatesse ou la force selon les moments des voix, Hervé ou Stella prenant en alternance les soli, et isabelle à l'unisson, nous offrant tous les paliers de leur grand talent, Christian centre de la scène et pilier fondamental de Magma, passant du jeu délicat des cymbales à une fureur paroxysmique sur ses tambours et cuivres et, d'un coup, nous offrant son chant si unique et par deux fois au milieu des deux grandes œuvres (TH et MDK), Philippe, les pieds vissés sur le sol, qu'aucune tempête ne ferait changer de cap, oscillant son corps et sa basse dans des sommets de virtuosité et de précision, et enfin, le tout nouveau Jérôme, debout face au clavier du Rhode, miroir visuel de Benoit, tordant sa bouche et, inexorablement, ses mains et son corps nous plaquant des accords tel un marteau pilon surdoué !
Oui ce fut épique, magistral, surprenant et tourbillonnant, tout à la fois et bien plus encore !
Décidément, cette soirée fut ancrée sur une fondation, une assise rythmique encore plus impressionnante que précédemment, si tant est que ce soit possible, et ce le fut ! Comment diable font-ils ? Allez les voir, vous serez une fois de plus étonnés.
HOPE THEY MAKE THEN MORE SHOWS IN FRANCE, ITALIA , ALLEMAGNE, BELGIUM IN THIS YEAR
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