Suite et fin (provisoire) de nos pérégrinations estivales et néanmoins musicales avec ce passage de
Pienza à Autun, ici en formule "concert" et non en acoustique comme à Pornic (voir
Ici). Changements de registre donc, et de volume sonore, nous permettant de mieux goûter la démarche de ce trio atypique puisque composé d'une rythmique basse-batterie pour le moins explosive et d'un unique "soliste", la vielle à roue exposant les thèmes et se retrouvant parfois bien trafiquée côté effets en chorus...
La thématique utilisée est traditionnelle, parfois "celtique" mais très habilement dynamisée par la rythmique où les deux membres de One Shot sont particulièrement complices. Jolie découverte d'un
James MacGaw à la basse avec ce jeu, caractéristique, de guitariste passé à la quatre cordes (même si c'est, en fait, l'inverse). Il dynamise la musique, jouant parfois à la limite du solo avec ce tirage de cordes typique et un son bien large.
Daniel Jeand'Heur impulse efficacement la musique, jouant de son sens des ruptures et des breaks.
Thierry Bruneau n'est pas en reste. Son jeu "traditionnel" à la vielle est profond et respectueux des thèmes interprétés, avec un joli lyrisme. Certaines mélodies sont particulièrement touchantes et rappellent, fugacement, certains climats du Gré des Vents. Et il sait être un excellent soliste, trafiquant son instrument qui sonne alors comme une drôle de guitare... On l'aura compris,
Pienza est un groupe à voir sur scène. Certes, un concert en terrasse estivale n'est sans doute pas le terrain idéal pour une telle formation. Le taulier d'à côté semblait penser que cette musique ne facilitait pas la digestion de ses pizzas... Étrange idée ! Et raison de plus de saluer les "Tilleuls" d'Autun de faire jouer de tels musiciens et ces temps si difficiles pour la musique vivante... Et espérons que leur projet de disque avec le renfort d'une section de trois soufflants puisse voir prochainement le jour...
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